Assemblée nationale : Les députés « n’ont rien fait » au cours de la session clôturée, estime Thomas Lokondo

Thomas Lokondo, photo Droits tiers

La session ordinaire de l’Assemblée nationale du mois de mars a été clôturée, ce samedi 15 juin, au Palais du Peuple, à Kinshasa. Le député Henri-Thomas Lokondo estime que les députés « n’ont rien fait » car le gouvernement n’est toujours pas mis en place.

« Il n’y a rien, nous n’avons rien fait, nous attendions le gouvernement. Ce n’est pas de notre responsabilité, il y a séparation des pouvoirs. Nous attendions qu’on mette en place un nouveau gouvernement mais cela ne s’est pas fait. Constitutionnellement nous avons clôturé la session aujourd’hui, éventuellement il y aura une session extraordinaire. Quand ils mettront en place un gouvernement, nous reviendrons pour examiner son programme et l’investir », a-t-il dit à ACTUALITE.CD.

Pour l’élu de Mbandaka, l’absence du gouvernement ne favorise pas une bonne marche du pays.

« Le pays ne peut pas fonctionner normalement quand on n’a pas un gouvernement qui a la responsabilité constitutionnelle de gérer le pays au jour le jour. Il y a quelque chose qui ne va pas, il faut qu’il y ait un gouvernement qui doit présenter son programme et qui doit gérer le pays au quotidien », a-t-il ajouté.

Au cours de la session ordinaire de mars clôturée, les députés ont mis en place des organes permanents de la chambre notamment les groupes et commissions parlementaires.

La session prend fin alors que la Cour constitutionnelle n’a pas fini de rendre ses arrêts dans le cadre du contentieux électoral. « Ça ne nous regarde pas, c’est un problème de la Cour constitutionnelle. Elle doit nous envoyer une liste définitive des membres de l’Assemblée nationale ».

Les mandats de plusieurs députés nationaux ont été invalidés par la Cour constitutionnelle. Une vingtaine d’opposants figurent parmi les élus invalidés. Cette situation a créé des vives tensions dans les états-majors des divers partis et regroupements politiques, qui appellent la haute juridiction du pays à « corriger » ses arrêts.

Patrick Maki