Elections : Après le départ de l’ECC et de la CENCO, les six autres confessions religieuses réitèrent leur appartenance à la CIME

Le révérend Eric Nsenga Nshimba, porte-parole de l'ECC/Ph Christine Tshibuyi ACTUALITE.CD

La Commission d'Intégrité et Médiation Électorale (CIME) fait part de sa détermination à poursuivre sa mission après le départ de l'Église du Christ au Congo (ECC) et de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). Dans une déclaration le mardi 21 mai dernier, les chefs religieux, membres de la CIME, ont dénoncé notamment les propos du porte-parole de l'ECC, le révérend pasteur Eric Nsenga Nshimba, après la suspension de la participation de sa confession religieuse à cette association interconfessionnelle censée veiller sur le respect de la démocratie.

La CIME se dit indignée par les allégations de l’ECC tenues par son porte-parole, Eric Nsenga Nshimba, pour justifier le départ de sa confession religieuse.  

« Les chefs des confessions religieuses, membres de la CIME, se disent indignés par la campagne médiatique menée depuis le week-end dernier par le pasteur Eric Nsenga Nshimba, présenté comme porte-parole de l’Eglise du Christ au Congo (ECC), dans le but de jeter le discrédit sur la CIME et de nuire gravement à la cohésion entre les confessions religieuses », lit-on dans la déclaration de la structure interconfessionnelle.

Pour expliquer les raisons qui ont poussé au départ de l’ECC, Eric Nsenga Nshimba avait accusé la CIME d’outrepasser ses compétences, de prendre certaines décisions et orientations qui s’écartent de sa mission. Des accusations rejetées en bloc par la CIME qui confirme en même temps la solidarité entre différentes confessions qui continuent à œuvrer dans la structure.

« En dehors de l’ECC qui vient de suspendre sa participation jusqu’à nouvel ordre, les six autres confessions religieuses engagées dans le travail citoyen de la préservation de la paix et qui ont été très actives durant tout le processus électoral, demeurent ensemble, dans une parfaite cohésion. Les chefs de confessions religieuses insistent que la CIME n’a jamais outrepassé ses compétences consignées dans sa charte », souligne la CIME dans le même communiqué.

Sans la CENCO (Eglise Catholique) et l'ECC (Eglise protestante), les deux grandes confessions religieuses en République démocratique du Congo, la CIME se vide de sa substance.  

Le retrait de l'ECC intervient à quelques semaines de la fin du mandat de l'actuel bureau de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), présidée par Corneille Nangaa, qui était porté à ce poste par l'ECC sur approbation d'autres confessions religieuses, exceptée l'Église catholique.

C'est encore ces 8 confessions religieuses qui désigneront le futur président le CENI, après le départ de Corneille Nangaa et son équipe.

Mise en place en 2014 par les chefs des confessions religieuses pour œuvrer à l’émergence d’une culture démocratique à travers les élections libres, équitables et transparentes comme seul mode d’accession au pouvoir en RDC, la CIME est une structure interconfessionnelle.  

Elle voudrait bien fédérer les 8 confessions religieuses pour réceptionner les candidatures au poste du président de la CENI.

Will Cleas Nlemvo