RDC : ASADHO encourage l’appui militaire de la France notamment contre la menace terroriste

Jean-Yves Le Drian, ministre français des affaires étrangères lors de sa visite chez les officiers au centre de hautes études de stratégie et de défense à Kinshasa/Ph Will Cleas Nlemvo

L'Association africaine des droits de l’homme (ASADHO) salue l’engagement de la France à appuyer l’armée congolaise pour lutter contre l’insécurité dans le pays. L’ONG encourage cette initiative qui, d’après elle, devrait également servir de réponse dans la lutte contre la menace terroriste qui surgit dans le pays.

L'ASADHO souhaite que l’appui militaire de la France à la RDC puisse se baser a priori sur des formations militaires tel qu’annoncé, lundi 20 mai, par le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

« La RDC est dans le besoin. Non pas d’être occupée encore par des troupes européennes, mais nécessairement en termes d’appui logistique comme la formation militaire. Surtout avec les menaces terroristes dans l’est de la RDC. La coopération militaire, tant avec la France, la Belgique, voire les Etats-Unis, c'est très important dans le contexte actuel », déclare à ACTUALITE.CD, Jean-Claude Ketende, coordonnateur de l’ASADHO.                                  

Le ministre français Jean-Yves Le Drian a déclaré que la détermination de renforcer la coopération militaire entre la RDC et la France a été décidée après son tête-à-tête avec le président de la République Félix Tshisekedi, à la Cité de l’Union Africaine. L'ASADHO appelle les FARDC à compter avant tout sur leurs propres efforts avant d’accueillir l’appui étranger. 

« Les efforts doivent être fournis d'abord par les forces de la RDC. Parce que c’est dans leurs attributions d’assumer la protection du territoire national. C’est par après qu’elles vont bénéficier de l’expertise d’autres forces armées. C’est comme ça que ça va aider, notamment en termes de lutter contre l’insécurité », ajoute Jean-Claude Katende.

Via son agence de propagande, Amaq, l'État Islamique avait revendiqué le 18 avril dernier l’attaque d'une "caserne dans le village de Bovata", en chefferie de Watalinga (territoire de Beni), sans communiquer ni la date, ni le bilan de l'attaque. Depuis, la localité de Bovata s'est vidée de la majorité de ses habitants, craignant une attaque contre la position des militaires basée sur place.

Soba Ntilulu DieuMerci