Télécoms : Si cet élan des mouvements citoyens n’est pas jugulé, cela risque de précipiter les choses dans le mauvais sens – AUDIO

Photo ACTUALITE.CD

AUDIO.

A Kinshasa, plusieurs autres mouvements citoyens se sont associés, jeudi, à la LUCHA pour manifester devant le siège de Vodacom Congo. A Beni, ces activistes ont passé nuit devant le siège de Airtel. Ils réclament l’amélioration de la qualité de la communication et la baisse des tarifs qui devraient être, selon eux, proportionnels au pouvoir d’achat du Congolais moyen.

La réaction de Lucha n’étonne pas Kodjo Ndukuma, docteur en droit du numérique.

« C’est une génération qui est née avec Internet. Aujourd’hui au Congo, c’est 35 millions d’abonnements téléphoniques, c’est aussi 7 millions de gens qui utilisent la monnaie électronique. Les études menées par Target montrent qu’à part le savon, qu’en milieu urbain on touche au moins deux fois dans la journée, c’est le téléphone qui est le plus touché par les individus. Et donc le téléphone touche également l’ensemble de la société. Et les revendications portent sur la qualité du service et sur le tarif »

LUCHA chez Vodacom ce jeudi.
LUCHA chez Vodacom ce jeudi 25 avril.

Les opérateurs se défendent : Les coûts d’exploitation sont très élevés, la fiscalité est lourde.  

Lire aussi : Vodacom répond à LUCHA : "Nous avons des raisons sur lesquelles ces prix sont appliqués"

Kodjo Ndukuma rappelle le rôle de la régulation et tire la sonnette d’alarme.

« Il y a un risque de prise de conscience subite et débridée de la population de pouvoir prendre d’assaut les installations des sociétés. Des milliers d’antennes et des points de vente qui n’ont pas la surveillance nécessaire. Si cet élan populaire n’est pas bien canalisé, cela risque de précipiter les choses dans le mauvais sens ».

En six minutes, Dr Kodjo Ndukuma revient notamment sur la défaillance de la régulation. A écouter ici.