RDC : Global Witness appelle à "révoquer" toutes les concessions forestières attribuées en violation du moratoire

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L'ONG spécialisée dans la lutte contre le pillage des ressources naturelles des pays en développement, Global Witness, a appelé, ce mardi 16 avril, le gouvernement de la  République démocratique du Congo (RDC), à révoquer toutes les concessions forestières attribuées en violation de son moratoire qui interdit également l'exploitation industrielle des forêts.

"Le gouvernement de la RDC devrait immédiatement révoquer toutes les concessions attribuées en violation de son moratoire et publier tous les détails relatifs aux propriétaires de concessions et aux contrats", a écrit l'ONG dans son communiqué dont ACTUALITE.CD dispose d'une copie.

Elle appelle la communauté internationale qui octroie des fonds au ministère de l’Environnement de la RDC à "veiller à ce que des initiatives de transparence soient bel et bien mises en œuvre par les institutions qu’elle finance".

 Les négociants internationaux en bois qui achètent du bois provenant de la RDC doivent se livrer à un exercice de diligence raisonnable approfondie pour veiller à ne pas acheter du bois provenant de concessions attribuées dans l’illégalité ou liées à des individus visés par des sanctions, exhortent GW.

Le chargé de campagne à GW, Peter Jones, a déclaré qu'il est "crucial que le secteur du bois congolais soit géré en toute transparence afin que les activités forestières menées dans l’une des forêts les plus importantes au monde pour la régulation du climat ne se poursuivent pas sans surveillance efficace, car les conséquences seraient dévastatrices".

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La déforestation en RDC est essentiellement due à l’exploitation illégale du charbon de bois et de l’agriculture sur brûlis.

Regorgeant le deuxième massif forestier tropical du monde après l'Amazonie, avec une riche biodiversité, la RDC fait face à une déforestation essentiellement due à l’exploitation illégale du charbon de bois et de l’agriculture sur brûlis.

L’accélération du rythme de la déforestation dans ce pays, depuis quelques années, inquiètent plusieurs ONG, alors que le gouvernement mise sur l’afflux des recettes dans ses caisses par, notamment, l’exploitation de ses ressources naturelles.

Christine Tshibuyi