Kinshasa : les chauffeurs satisfaits du moratoire de deux mois pour le contrôle technique des véhicules

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Initialement annoncé pour ce lundi 15 avril par les autorités, le contrôle technique des véhicules à Kinshasa a été renvoyé au mois de juin prochain. Ce moratoire de deux mois a été accordé par Clément Bafiba Zomba, gouverneur intérimaire de la ville.

Au micro d’ACTUALITE.CD, quelques conducteurs des taxis, ravis de cette nouvelle en grande majorité, ont donné leur point de vue concernant cette prolongation.

« A mon avis, le temps accordé est suffisant. Pour moi, c’est plus facile pour que j’aie la capacité de faire désormais ce qu’ils ont demandé », confie Caleb, un chauffeur taxi.

« Pour moi, le contrôle technique devait débuter aujourd’hui parce que beaucoup se sont préparés à ça. Ceux qui ne se sont pas apprêtés, ne veulent pas payer tout simplement », dit Henry.

« Les deux mois sont suffisants parce que les routes ne sont pas bonnes. Ils doivent arranger les routes et lorsque les routes seront bonnes les gens auront la facilité et la volonté de faire le contrôle technique et de se mettre en ordre avec les documents. Nous n’avons pas de routes, où allons-nous rouler ? », s’interroge John.

« C’est normal, les deux mois, nous voulons juste que le gouvernement entrant ait de bonnes lois. Moi, j’ai tous mes documents mais où va tout ce que nous payons en terme d’argent ? Les routes ne sont toujours pas bonnes. Ils nous ont vendu la plaque minéralogique, la vignette et le contrôle technique. Que l’Etat fasse un effort pour que cet argent soit utilisé pour la construction des routes. Nous respectons tout ce que l’Etat ordonne. Les deux mois nous suffisent pour nous mettre en ordre », déclare Fils, chauffeur taxi.

« Ça tombe bien, les deux mois suffisent pour que les chauffeurs se préparent. Je n’étais pas inquiet à ce sujet puisque je suis en ordre », fait savoir Basil.

« Le délai est suffisant parce qu’on ne s’était pas préparé avant. Nous ferons alors ce qu’ils ont dit dans le temps convenu », soutien Bienvenu, chauffeur de taxi-bus.

« Moi, je pense que nous, chauffeurs, devrions nous organiser dans les deux mois pour que nous soyons en ordre. Personnellement, je suis déjà en ordre pour ne pas avoir des complications avec des policiers de roulage sur la route », confie un autre chauffeur.

« Les deux mois ne sont pas suffisants, par rapport au prix du carburant élevé. Nous sommes vraiment en difficultés. Qu’ils nous accordent même 5 mois. Beaucoup de chauffeurs n’ont pas conduit aujourd’hui. Les autorités trouvent mieux les deux mois puisqu’ils doivent sortir un nouveau gouvernement et, pour nous, chauffeurs, ce n’est pas suffisant », s’insurge Djiken Mbela, taximan.

« Les deux mois sont insignifiants, qu’ils rajoutent trois autres mois pour que nous nous préparions bien », soutient Trésor, un chauffeur taxi.

« C’est mieux qu’ils nous accordent encore deux mois parce que c’était inquiétant. La question était celle de savoir : si on devrait payer, on l’aurait payé au gouvernement sortant ?  Mais nous sommes rassurés que dans deux mois, le nouveau gouvernement devra être établi », pense Jeff, chauffeur de taxi.

Pour rappel, la semaine dernière, plusieurs chauffeurs avaient déjà appelé au report du début de ce contrôle technique à Kinshasa afin de leur permettre de s’apprêter.

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Davina Mbunga