Plusieurs voix s’élèvent de plus en plus pour fustiger les tueries récurrentes des civils par des hommes armés dans la ville de Goma et ses environs. Le dernier cas est le meurtre de quatre civils et d’un assaillant jeudi au quartier de Buhene, dans la périphérie nord de Goma.
John Bayenye, président de la société civile du Nord-Kivu condamne ces tueries persistantes et indique que les services de sécurité n’ont toujours pas réussi à identifier leurs auteurs.
« On se demande si finalement les services de sécurité ne sont plus en mesure de sécuriser la population. Je ne saurai pas vous dire s'il faut parler de groupe armé opérationnel dans la ville au moment où le service de sécurité ne pas en mesure de déterminer d'abord l'ennemi qui est en train de malmener la ville chaque jour. Nous sommes en train de lancer le cri d'alarme du jour au jour, voilà on enregistre beaucoup de morts et ça nous inquiète », a-t-il dit à ACTUALITE.CD.
Selon le décompte de la société civile, plus de 30 personnes ont été tuées depuis février dernier principalement dans les quartiers situés au nord-ouest de Goma (Ndosho, Mugunga, Majengo, Buhene).
Deux sentinelles de l’institut de Goma (Instigo) situé à moins de 300 mètres du commissariat de la police ont été décapitées dimanche dernier par des inconnus. Le maire de la ville de Goma, Timothée Muyisa s’est montré dépassé par ces tueries persistantes.
Le président de la société civile du Nord-Kivu suggère aux autorités « d’intensifier les patrouilles nocturnes et de prendre en charge les policiers et les militaires » afin de sécuriser la population.
Davina Mbunga