Mushobekwa : « Le conflit de Yumbi a été instrumentalisé par certains acteurs politico- administratifs locaux »

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Marie-Ange Mushobekwa, Ministre des Droits des Humains, a dressé la situation humanitaire à Yumbi à l’occasion de la 40ème session du Conseil des Nations Unies aux Droits de l’Homme qui s’est tenue à Genève, le 19 mars 2019.

« Des enfants de moins de dix ans, des innocents, ont été tués parce qu’ils appartenaient seulement à une certaine communauté. Des jeunes garçons ont été non seulement massacrés, mais aussi émasculés pour les mêmes causes. Des femmes enceintes ont également été tuées, puis éventrées, leurs bourreaux ont même mutilé des fœtus », a expliqué la ministre.

Elle a soutenu qu’il s’agit d’un conflit inter- communautaire, lié essentiellement à la terre, qui a été instrumentalisé par certains acteurs politico- administratifs locaux.

Le 12 mars dernier, l'ONU avait également soutenu que les tueries enregistrées les 16 et 17 décembre dernier dans le territoire de Yumbi ont été planifiées et exécutées avec l'appui des chefs de certains villages à majorité Tende

« Plusieurs sources ont affirmé que les chefs de certains villages à majorité Batende avaient pris part à l’organisation des attaques au niveau local (...) Des informations non confirmées ont aussi évoqué l’organisation par certains chefs coutumiers d’exercices d’entrainement au tir dans certains de ces villages », soulignait le bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme dans un rapport.

Marie-Ange Mushobekwa, e a annoncé que bientôt toutes les structures de l’Etat congolais impliqués dans les enquêtes de Yumbi vont se réunir afin d’élaborer un rapport global et définitif qui sera envoyé au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme dans les tout prochains jours.