Comme dans la ville de Beni, la campagne électorale se poursuit timidement dans le territoire de Beni (Nord-Kivu) pour les élections législatives nationales et provinciales prévues le 31 mars prochain. Les candidats font part des difficultés liées à la situation sécuritaire dans cette région où les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) sont actifs et accusés d’avoir massacré des milliers de civils depuis 2014.
Venu de la ville de Beni, Omar Kavota, membre du parti politique Bloc uni pour la renaissance et l’émergence du Congo (BUREC) a expliqué à ACTUALITE.CD les difficultés à rejoindre sa circonscription électorale à cause de l'insécurité. Ainsi, il a été obligé de passer par l'Ouganda parcourant plus de deux fois la distance à temps normal arriver dans son électorat.
« J’ai du mal à couvrir certaines zones insécurisées notamment le groupement de Banande Kainama, le groupement de Bambuba Kisiki dans le secteur de Beni-Mbau et aussi une bonne partie du groupement Buliki du secteur de Ruwenzori. Etant donné que la route Mbau-Kamango est interdite à toute circulation [Ndlr : à cause des opérations militaires], pour atteindre Watalinga une de chefferie du territoire de Beni, j’ai dû franchir plus de 400 km en contournant par l’Ouganda », a déclaré à ACTUALITE.CD Omar Kavota.
Les élections du 30 décembre 2018 ont été reportées dans le territoire de Beni, dans la ville de Beni ainsi qu’en ville de Butembo officiellement à cause de l’épidémie d’Ebola qui ont déjà fait au moins 600 morts au Nord-Kivu et en Ituri.
La campagne partielle relancée la semaine dernière devra durer deux semaines conformément au calendrier de la CENI.
« Nous avons mené la campagne en décembre 2018 mais comme nous sommes victimes d’un report et nous sommes obligés de faire une double campagne. Peu importe les défis auxquels nous sommes confrontés, nous sommes résolus à aller aux élections pour être présent dans les institutions », a ajouté M. Kavota, qui appelle les autorités militaires à « restaurer la paix et la sécurité » dans cette partie du pays.
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Une autre circonscription où les élections de l’année dernière ont été reportées, c’est le territoire de Yumbi (Mai-Ndombe) suite aux violences communautaires qui avaient fait au moins 500 morts, selon les Nations Unies.
Davina Mbunga