Une centaine de personnes ont marché pacifiquement ce lundi 11 mars 2019 dans la ville de Goma (Nord-Kivu) pour dénoncer l’insécurité grandissante. L’initiative est de la société civile locale qui dresse un bilan d’au moins 25 personnes tuées en l’espace d’un mois par des hommes armés.
La marche encadrée par la police est partie du rond-point Signers en passant par le rond-point des banques pour chuter au gouvernorat de province.
« Nous exigeons le départ immédiat et sans condition du maire de la ville de Goma ; nous disons non à l’insécurité ; nous voulons la paix dans le Nord-Kivu ; stop au massacre à Goma, prenons-nous en charge », sont entre autres les messages que brandissaient les manifestants qui ont déposé un mémorandum au gouverneur intérimaire, Feller Lutahichirwa.
La marche visait aussi à exiger le départ du maire de Goma, du commissaire provincial de la police et de l'auditeur militaire supérieur du Nord-Kivu. Ces deux derniers sont accusés d'incompétence dans la sécurisation de la population et de libération des bandits armés.
Le maire de Goma, Timothée Muyisa a accusé mercredi dernier les enfants de la ville en complicité avec les groupes armés d’être derrières les multiples cas des tueries.
Yvonne Kapinga