Au Sud-Kivu, la nouvelle société civile a décrété, ce lundi 4 mars 2019, une "ville morte" de trois jours dans le secteur de Ngandja pour exiger la suppression des barrières illégalement érigées par l'armée dans plusieurs localités dans la zone.
Cette organisation avait accusé, mardi dernier, l’armée des tracasseries suite à l’érection des barrières obligeant tout passant à débourser jusqu’à 2 000 FC.
Ces journées "ville morte" interviennent après plusieurs plaintes auprès des autorités militaires et politico-administratives pour le démantèlement desdites barrières.
Ce lundi, plusieurs activités dont les commerces et les écoles n’ont pas fonctionné dans le secteur de Ngandja.
Dans une correspondance fin février au chef de poste d’encadrement de Misisi, la nouvelle société civile avait rapporté des cas de « tortures, d’arrestations et de détentions arbitraires » au niveau de ces barrières.
Au moins 8 barrières sont dénombrées sur la route Lulimba-Nyange, dans le secteur de Ngandja, et 9 barrières sont érigées sur la route nationale numéro 5 Fizi-Lulimba, Lulimba-Kilembwe.
Le commandant de l’opération sokola 2 sud-sud, le général David Rugayi, avait pourtant donné ses assurances pour le démantèlement de ces barrières.
« Nous avons prêté serment pour la sécurisation de notre population et comment ça fait-il que nous soyions à la base des tracasseries de nos paisibles citoyens ? C’est pour cette raison que j'ai appelé urgemment le commandant sous-secteur de Fizi pour prendre des mesures adéquates. Je demande aussi à la population de dénoncer toutes les autres sortes de tracasseries dont elle est victime afin que leurs auteurs soient poursuivis », avait dit l’officier.
Lubunga lavoix, depuis Baraka