La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, Leila Zerrougui, a rencontré, le 29 janvier, le président de la République, Félix Tshisekedi, à Kinshasa. Parmi les sujets abordés, il y avait notamment la question du mandat de la MONUSCO qui sera débattu à New York au mois de mars.
« J’ai rencontré le Président, nous avons discuté du mandat, il a d’autres choses beaucoup plus importantes qu’il est en train de faire, il prépare son équipe, il prépare ses priorités, il considère, il l’a dit dans son discours, que la MONUSCO est un partenaire avec lequel il veut travailler. C’est clair que la Mission n’est pas là pour la vie, elle est là pour aider ce pays à aller de l’avant, une fois que les choses sont construites, on partira. Et le Gouvernement discutera avec nous, avec le Conseil de sécurité. Même le président Kabila n’a pas dit qu’il faut aller en 2020, il n’a pas dit ça, il a dit : il faut envisager [le départ], la Mission doit commencer à réduire et à partir », a dit à la presse Leila Zerrougui,
La rencontre avec Félix Tshisekedi correspond également avec l’arrivée en RDC d’une délégation du Conseil de Sécurité.
« La visite du Conseil de sécurité, c’est une visite normale. Elle se fait chaque année avant qu’on décide du renouvellement du mandat de la MONUSCO. On revoit une visite au niveau technique représentant les pays, dirigée par celui qui tient le « stylo », c’est-à-dire la France avec les autres partenaires. Nous avons reçu des représentants de sept pays sur les quinze qui sont venus et sont partis à l’est parce que dans le cadre des prévisions, nous pensons concentrer nos efforts particulièrement là où il y a les groupes armés. C’est tout à fait normal, c’est juste pour pouvoir nous parler à nous, parler aux militaires, parler au Gouvernement et ramener l’information au niveau de New York pour pouvoir décider quelles sont les priorités du prochain mandat », a expliqué la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC.
La protection des civils, la lutte contre les groupes armés devront rester au cœur du nouveau mandat, mais il faudra attendre les priorités qui seront fixées par les nouvelles autorités congolaises.
« Les élections sont terminées. C’était comme vous le savez, l’Accord de la Saint-Sylvestre, les élections [représentaient] une grande part du mandat. Maintenant les priorités vont rester certainement la protection des civils, certainement continuer à lutter contre les groupes armés mais ils doivent peut-être (les Etats avant de décider) donner d’autres orientations qu’ils vont mettre dans la prochaine résolution », a ajouté Leila Zerrougui.