RDC : Doté d’un statut juridique, le CNSA espère que l’opposition va “adhérer à ses actions”

Joseph Olenghankoy, président du Conseil National de suivi de l'accord

Le Conseil National de Suivi de l’Accord (CNSA) se félicite de la promulgation, par le chef de l’Etat Joseph Kabila, de la loi qui le légalise comme institution d’appui à la démocratie en RDC. L’organe chargé d’assurer le suivi de l’accord de la Saint-Sylvestre espère que son statut juridique actuel lui permettra de renforcer son travail qui consiste, entre autres, à garantir la tenue des élections transparentes et crédibles.

Pour Valentin Vangi, rapporteur du CNSA, la promulgation de la loi organique du CNSA va également dissiper certains doutes qui planent sur le rôle de son institution en ce qui concerne le suivi du processus électoral.

« Depuis longtemps le travail du CNSA se fait. C’est vrai que la loi est venue juste pour renforcer notre cadre légal. Mais, sur base de l’accord de la Saint-Sylvestre, le CNSA est en train de jouer un grand rôle dans cette période électorale. La loi va juste nous permettre de convaincre ceux qui insistaient sur une base juridique pour qu’ils adhèrent à l’action que l’on mène», a expliqué ce jeudi à ACTUALITE.CD le rapporteur du CNSA.

Installé depuis le mois de juillet 2017, le CNSA est controversé par l’opposition. Celle-ci met en cause la neutralité du CNSA après la désignation, par Joseph Kabila, de Joseph Olenghankoy Mukundji comme président de cet organe d’appui à l’accord du 31 décembre.

Bien qu’un cadre juridique lui ait été doté, le CSNA peine à convaincre certains membres de l’opposition politique.

«Nous n’attendons rien du CNSA qui joue pratiquement un rôle d’accompagnement de la CENI, du FCC et consorts. Même avec une loi promulguée, le CNSA ne va rien changer », a réagi Claudel Lubaya, président de l’Alliance du Mouvement du Kongo (AMK), regroupement de la plateforme Ensemble pour le changement de Moïse Katumbi.

Les termes de la loi promulguée, en faveur du CNSA, garantissent à l’organe une reconnaissance juridique au même titre que la CENI, le CSAC et la CNDH et une autonomie administrative et financière.

 

Will Cleas Nlemvo