Kinshasa : Le CICR appuie la construction d’un centre de prise en charge des personnes vivant avec handicap  

Une personne vivant avec handicap pris en charge par le CICR

Le gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta, a procédé, ce mercredi 10 octobre, à la pose de la première pierre pour la construction d’un nouveau bâtiment dans l’enceinte de l’Hôpital général provincial de référence de Kinshasa (ex-Mama Yemo), destiné aux services des soins de réadaptation physique en faveur des personnes vivant avec handicap.

Fruit d’un partenariat de 5 ans entre le Comité International de la Croix Rouge (CICR) et la ville de Kinshasa, ce nouveau bâtiment qui va offrir un service de kinésithérapie et d’appareillage orthopédique sera opérationnel début 2020. Il sera construit sur un espace de 2200 m2 et accueillera au moins de 2200 handicapés par année.

Près de 350 personnes ont pu bénéficier de ce projet depuis son début en février 2016, a indiqué la cheffe de la délégation de la CICR en RDC, Christine Cipolla.

« J’avais une difficulté que j’ai rencontré les années écoulées. Je marchais avec des cannes mais, aujourd’hui, avec l’aide de la CICR, je suis maintenant à peu près à 80 ou 90 % de la réussite de ma façon de me déplacer, qui était difficile », a déclaré à ACTUALITE.CD, Paulin Mayombo, trentaine d'âge, athlète de basket-ball sur fauteuil, handicapé depuis 2015 à la suite d’un accident routier et bénéficiaire de ce projet.

« J’ai rencontré le CICR en 2018 qui m’a aidé à marcher debout parce qu’avant je rampais (...) Ça me faisait mal de voir les autres amis qui étaient dans les mêmes conditions que moi marchaient debout et que, moi, je continuais à ramper. Grâce au CICR,, je fais tout ce dont je peux en étant debout », a dit à ACTUALITE.CD un autre bénéficiaire, Maranatha, âgé de 25 ans.

« Construire un nouveau centre pour les handicapés est un motif de joie. J’encourage le gouvernement et les partenaires pour cette initiative puisque les handicapés sont nombreux à Kinshasa », a ajouté ce jeune homme vivant avec handicap depuis 17 ans.

Le coût de l’ouvrage n’a pas été révélé ni par les autorités ni par le CICR. Pour offrir des bons soins, l’organisation a envoyé cinq Congolais à l’étranger pour les études spécialisées dans les domaines de l’ortho-prothèse et de la podo-orthèse. Le personnel local sera également renforcé en capacité en vue de mieux prendre en charge les patients. Deux experts du CICR dont un kinésithérapeute et un orthoprothésiste travailleront aux côtés des Congolais, dès le début de service, en 2020.

Fonseca Mansianga