RDC : Après environ deux ans passés près de Goma, les ex-combattants sud-soudanais quittent définitivement le pays

Les rebelles sud-soudanais (Photo droits tiers)

Une dernière vague de 12 ex-rebelles sud-soudanais cantonnés à Munigi, 6 km au nord de Goma (Nord-Kivu), a quitté le sol congolais ce jeudi 4 octobre 2018.

Ces ex-rebelles arrivés en RDC depuis environ deux ans ont affirmé qu'ils retournent au Soudan du Sud pour "participer au processus de pacification de leur pays".

"Les responsables du DDR (Désarmement, démobilisation et réinsertion) nous ont informé mercredi que nous devrions  quitter le camp aujourd’hui, jeudi. Nous avons passé la nuit en train de célébrer cette nouvelle. Nous rentrons chez nous parce qu’il y a déjà des négociations sur la paix en cours et nous pensons que ça va bien finir. Nous pensons que nous allons passer par l’Ouganda puis continuer jusque chez nous, au Soudan du Sud pour aller vivre cette paix tant attendue", a dit à ACTUALITE.CD, John Aburbak, l'un de ces ex-rebelles.

C'est le 14 avril 2017 que le gouvernement congolais avec le concours de la MONUSCO et de la Conférence Internationale sur la Région de Grands-Lacs (CIRGL), avait amorcé le rapatriement de ces étrangers.

"Notre gouvernement a été beaucoup accusé, disant que nous avons amené ces rebelles ici pour en faire quelque chose. Il n’en était pas question. C’était des gens qui étaient en conflit chez eux. Ils ont trouvé refuge chez nous. Ils ont été secourus  par les Nations Unies. Aujourd’hui, ils partent chez eux. C’est le dernier groupe constitué de 12 personnes. Ce camp est définitivement fermé pour les ex-rebelles sud-soudanais", a déclaré le colonel Alimasi César, représentant de la RDC au Mécanisme conjoint de vérification élargie de la CIRGL.

Plusieurs manifestations publiques ont été organisées notamment par la population du territoire de Nyiragongo pour exiger le départ de ces Sud-soudanais.

Plus de 500 ex-rebelles sous le leadership de l'ancien vice-président du Soudan du Sud, Riek Machar, étaient amenés par la MONUSCO en RDC après avoir été défaits par le régime de Salva Kiir suite à une insurrection à Juba, provoquée par l'évincement de l'ancien numéro 2 du pays.

Patrick Maki