Au moins huit personnes ont été tuées dans les affrontements armés opposant les FARDC à un groupe d’assaillants, non autrement identifié, tôt ce dimanche 30 septembre 2018, dans la localité de Tshiawu, environ 15 km à l'Est de Kananga (commune de Nganza).
« C'est depuis 5h30' que la position de l'armée à Tshiawu subit une attaque d'hommes armés que nous n'avons pas encore identifiés. Nous pensions avoir mis fin à ce cycle avec les rééditions de Ndaye Nsabanga et consorts. Maintenant, nous ne comprenons rien. Je n'ai pas encore le bilan car les affrontements sont en cours », a dit à ACTUALITE.CD le vice-gouverneur du Kasaï Central, Manix Kabwanga Kabwanga.
Une source militaire qui a requis l'anonymat avance un bilan de huit morts dans les rangs des miliciens.
« Huit corps des jeunes miliciens gisent au sol. Les miliciens ont commencé par incendier la maison du chef coutumier qu'ils accusent de collaborer avec l'armée », précise cette source.
Un enseignant de Tshiawu contacté par ACTUALITE.CD, qui affirme être caché en brousse, confirme les morts sans en donner le nombre.
« Tout le village s'est vidé. Nous sommes dans la brousse. J'ai vu des corps quand je fuyais », a-t-il dit.
Un membre de la société civile attribue la montée en puissance de la milice à la politique de résolution de cette crise mise en place par les autorités.
« Lorsque les autorités achètent des motos et donnent de l'argent aux miliciens en échange de leur reddition, ça aiguise aussi la tentation des autres à entretenir le conflit pour attirer l'attention des autorités », souligne-t-il.
Les affrontements de ce dimanche interviennent après la reddition, il y a près de deux semaines, du chef milicien Ndaye Nsabanga et six cents de ses hommes.
Sosthène Kambidi