Le ministère de la Santé vient de déclarer le député national Crispin Mbindule, en séjour dans son fief, à butembo, dans la province du Nord-Kivu, comme un "contact à risque ".
Celui-ci a été en contact avec une femme dont le test du laboratoire s'est révélé "positif" à la maladie à virus Ebola alors qu'elle se cachait au quartier Furu, au nord de la ville, considéré par la coordination de la riposte contre Ebola comme la "dernière poche de résistance" à Butembo.
Tous les membres du groupe de pression Furu ainsi que le député Mbindule qui l'encourageaient de ne pas se rendre au Centre de Traitement d'Ebola(CTE) pour les soins, se sont faits vacciner, ce samedi 29 septembre 2018, annonce le ministère dans un communiqué .
Le député national Crispin Mbindule a été parmi les politiciens qui n'ont pas crû à l'existence d'Ebola dans la région.
En août dernier, le député UNC ( Union pour la Nation Congolaise ) avait déclaré dans les médias locaux que la maladie à Virus Ebola avait été créée dans des laboratoires et avait été déplacée de la province de l’Equateur à Beni pour "exterminer la population", rappelle le ministre de la Santé.
Mbindule, populaire dans son fief, avait également déconseillé à ses partisans d’accepter la vaccination. Le ministère considère désormais l’implication du député et du groupe de pression comme "une avancée majeure" dans la mobilisation sociale et la "levée de la dernière poche de résistance" de Butembo.
La dixième épidémie à virus Ebola, déclarée dans le pays, vient de tuer 102 personnes dans les territoires de Beni, Lubero (Nord-Kivu ) et les localités de Mandima et Tchomia (Ituri), au bord du lac Albert.
Dans une note d'informations envoyée aux médias jeudi, l'Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) a jugé "très élevé" le risque de propagation régionale de cette épidémie déclarée dans une zone de conflit armé.
Yassin Kombi