La ville de Beni reste paralysée depuis l’appel à la grave lancé par la Société civile pour protester contre les tueries qui ont ensanglanté la ville le samedi dernier. Les activités n’ont toujours pas repris malgré l’intervention du gouverneur, Julien Paluku, qui a demandé à la société civile de lever la mesure.
Les journées de deuil en mémoire des victimes du samedi dernier continuent à être observées par la population de Beni. Aux marchés, les boutiques et d’autres petits commerces restent fermés. Les cours n'ont pas toujours débuté dans des écoles, et les taxis se font rares sur les artères. Seuls les bureaux de l'État ont ouvert les portes.
La société civile, à l’origine de la grève, souhaite un tête-à-tête avec le chef d'état-major des armées.
« Nous avons écouté la demande du gouverneur mais nous attendons les amis du territoire lorsqu’ils vont finir leur réunion, les deux coordinations de la société civile vont prendre une décision commune. Mais pour le moment, l'important pour nous c'est l'audience avec le chef d'état-major et la communication de nos amis d'Oicha », explique à ACTUALITÉ.CD Kizito Bin Hangi, président de la société civile de Beni.
Seule l’équipe de riposte contre la maladie à virus d’Ebola a timidement repris le travail, depuis le mercredi, malgré la grève, dans le souci de lutter contre l’épidémie qui sévit dans la région.
Yassin Kombi