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RDC : Les personnes tuées le 19 septembre 2016 sont des martyrs (Abbé Prospère Ndjoli)
Femme
- Politique
- Jeudi 20 septembre 2018 - 08:38
L'Abbé Prospère Ndjoli, qui célébrait la messe dite ce mercredi à la Cathédrale Notre Dame du Congo, en mémoire des personnes tuées le 19 septembre 2016 en RDC, a loué le courage de ces jeunes qu’il a appelés martyrs et non victimes.
"Ceux qui sont morts en cette date ne sont pas de victimes. Puisque les victimes meurent sans consentement. Ce sont des martyrs puisque les martyrs sont des hommes forts et braves qui, à l'exemple de Jésus, donnent leur vie pour le bien plus large. Ces personnes n’auraient pas été tuées s'ils étaient restés chez eux. Ils ont donné leur vie. Chers sœurs et frères, dans un pays de dictature, lorsqu’on veut réclamer une valeur, on connaît bien les conséquences et on est prêt à mourir. Et lorsque vous en mourez, vous en mourez. On ne vous a pas tué mais vous avez donné votre vie. Que personne à partir de ce jour ne les appelle "victimes" mais plutôt "martyrs " puisqu'ils ont donné de leur vie pour le bien du pays (...) », a-t-il dit dans son homélie.
Il a également invité les jeunes notamment ceux des mouvements citoyens présents à cette cérémonie à renouveler leur manière de réclamer les valeurs pour ne plus commettre les mêmes erreurs que leurs aînés.
Initiée par le mouvement Engagement Citoyen pour le Changement (ECCHA), la messe s'est déroulée en présence de plusieurs cadres et représentants des partis politiques de l'opposition.
Le 19 septembre 2016, plusieurs centaines de personnes étaient descendues dans les rues appelant la CENI (Commission électorale nationale indépendante) à convoquer le corps électoral, conformément au « délai constitutionnel ». Selon l’ONU, 53 personnes avaient été tuées et 127 autres blessées par la Police et la Garde républicaine. La même source avait renseigné également qu’au moins 368 personnes avaient été arrêtées lors des manifestations de la même semaine.
Finalement, le facilitateur Edem Kodjo sera récusé, un autre dialogue organisé et les élections repoussées.
Auguy Mudiayi
