RDC-Rutshuru : L’ancien directeur de la prison de Nyongera et son épouse tués par des hommes armés à Kiwanja

Rutshuru

Le directeur de l’ancienne prison de Nyongera, en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), et son épouse ont été tués, dimanche 16 septembre 2018 soir, par des hommes armés au quartier Buzito, dans la cité de Kiwanja.

Agé de 76 ans, Mweze Venant et son épouse, Jacquelin Nsimire (62 ans), ont été criblés de balles à leur domicile et morts sur le champ, affirme l’administrateur du territoire de Rutshuru, Justin Mukanya.

“Des bandits ont été aperçus par sa fille. Elle a crié et a pris fuite. Le temps que le papa qui était assis fuit, il a reçu une balle. Cela a causé une grosse plaie qui a entraîné le saignement sans arrêt et il en a succombé. Sa femme a également reçu une balle dans la tête. Le couple est mort sur le champ”, a dit à ACTUALITE.CD, l’administrateur du territoire de Rutshuru, qui s’est rendu ce matin au lieu du drame.

Les autorités annoncent l’arrestation de quelques suspects et l’ouverture d’une enquête.

Le président de la société civile de Rutshuru s’interroge sur un possible “règlement de comptes”.

“Nous pensons que ça peut être un règlement de comptes parce que c’était un vieux papa avancé en âge. Est-ce que c’est un règlement de comptes pour sa gestion de la concession de la prison ? Les gens sont en train d’être tués dans la cité de Kiwanja sans que les gens (Ndlr : autorités) n’interviennent. Ce n’est pas normal”, a déploré Jean Claude Mbabaze, président de la société civile de Rutshuru.

La prison de Nyongera, construite par les colons belges, avait été détruite en 1996 par la rébellion de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération (AFDL). Ainsi, le défunt directeur gérait jusqu’avant sa mort un cachot à Nyongera et la concession de 1 000 hectares de la prison située à près de six kilomètres de la cité de Kiwanja, sur l’axe routier Kiwanja-Ishasha.

Tous les prisonniers de la zone jugés “dangereux” sont détenus dans les prisons centrales de Rutshuru ou de Munzenze, à Goma.

Patrick Maki