RDC : Six personnes tuées en deux semaines par des hommes armés à Bukavu

Bukavu

Au moins six personnes ont été tuées par des hommes armés ces deux dernières semaines dans la ville de Bukavu, a révélé ce mercredi 12 septembre la société civile locale.

Les forces vives se disent “profondément” préoccupées par ce climat d’insécurité qui  provoquent régulièrement de vives tensions au sein de la population.

“6 corps ont été ramassés dans plusieurs coins de la ville de Bukavu parmi eux le candidat député national Alain Mulondanyi retrouvé dans un caniveau sur avenue Kasaï en commune d'Ibanda, le directeur de discipline au complexe scolaire La miséricorde monsieur Kibundila Aruna, le 7 septembre a été cauchemardesque au terrain de l'école d'application (EDAP) où un corps sans vie a été retrouvé, le même jour un autre corps sans vie était jeté sur avenue Nyantemu dans la commune de Bagira. Quelques jours après soit le 11 septembre c'est dans la commune de Kadutu que le corps de Kibundila a été aussi vu sur avenue Mwangaza, quartier Nkafu”, dit la société civile dans une déclaration.

La Synergie des associations des jeunes pour l’éducation électorale et la promotion des droits humains quant à elle, affirme avoir dénombré 7 cas d’assassinats à Bukavu au mois d'août. Bilan qu’elle juge lourd contrairement aux autres territoires de la province du Sud-Kivu.

“Bien que la ville de Bukavu soit le siège des institutions et abrite le plus grand nombre des agents de sécurité, des autorités politico-administratives, militaires et policières, elle vient en tête en terme des assassinats (7) et des maisons attaquées (20) pour le mois d’Août. Ce qui nous pousse à nous interroger sur le rôle que jouent les autorités pour sécuriser la population. Si dans la ville l’insécurité peut battre son plein, qu'adviendrait-il alors aux différents territoires”, s’interrogent les associations des jeunes dans leur bulletin mensuel des nouvelles.

La société civile propose l’organisation “urgente” d'un dialogue socio-culturel par les autorités en vue de pallier à l’insécurité que traverse le chef-lieu de la province du Sud-Kivu.

Justin Mwamba