Deux femmes kidnappées samedi 8 septembre par des personnes non identifiées à Kamanyola, en territoire d’Uvira (Sud-Kivu) restent toujours en captivité, a appris ACTUALITE.CD. Les ravisseurs exigent une rançon de 4 000 USD pour libérer les otages.
Les membres de la famille de deux otages se disent inquiets.
"Jusqu'à samedi vers 22 heures, le numéro de madame Nshombo (une des otages) passait encore et c'est elle qui a communiqué à son mari qu'elles venaient d'être kidnappées et les ravisseurs leur demandent quatre milles dollars comme rançon, même jusqu'à maintenant le téléphone passe mais ils ne décrochent pas", explique Roger Sadiki, membre de la famille.
Ces cas interviennent après l'enlèvement le 4 septembre, de 3 personnes (un homme et deux femmes) entre Luberizi et Bwegera. Deux jours plus tôt, deux autres personnes étaient enlevées à Kiliba Ondes et les ravisseurs exigeaient 15 000 dollars américains.
Le ministre provincial de l’intérieur du Sud-Kivu, David Chomachoma sollicite l’implication de la population pour obtenir la libération de deux otages.
"J'en appelle à la responsabilité de tous et surtout de la population et des notables, la population doit s'impliquer totalement, doit dénoncer les infiltrations, les personnes suspectes. C'est de cette façon là que nous pouvons traquer tous ces bandits qui ne cessent d'endeuiller la population, qui ne cessent d'enlever et kidnapper nos compatriotes. Nous devons les dénoncer et même indiquer là où ils se cachent", a dit le ministre provincial de l’intérieur qui condamne “l’insécurité généralisée dont sont victimes les fils et filles de Kamanyola”.
A Kamanyola, plus précisément dans la plaine de la Ruzizi, des cas d’enlèvements sont fréquents. L’activisme des groupes armés y est aussi signalé.
Le 17 août, cinq personnes dont quatre agents humanitaires de "Maji ya Amani" un consortium des ONG ZOA, IRC et Search for Common Ground ont été kidnappés à Luberizi. Ces derniers ont été relâchés mais les bourreaux ont retenu deux personnes dont le vice-président de la société civile et le chef de village Mutarule alors qu’ils avaient apporté la rançon pour la libération de quatre humanitaires.
Justin Mwamba depuis Bukavu