2.157 personnes ayant été en contact avec les cas positifs de la maladie à virus Ebola ont été enregistrées dans et aux alentours de la zone de santé de Mabalako (Nord-Kivu). Une équipe additionnelle de surveillance a été envoyée en renfort sur place pour suivre ces contacts, continuer les investigations et la recherche active des cas ainsi que préparer le terrain pour les équipes de vaccination.
Ce vendredi 17 août 2018, le ministre de la Santé, Dr Oly Ilunga Kalenga, a rendu visite aux équipes déployées à Mangina, une localité considérée comme l’épicentre de l’épidémie.
Le Nord-Kivu où l’épidémie a été déclarée le 1<sup>er</sup> août, est une des provinces les plus instables de la région. Le conflit en cours et d’importantes interventions militaires ont provoqué de nombreux déplacements de personnes, aggravant le problème chronique de l’accès limité aux soins de santé pour les populations. Des mouvements de populations de grande ampleur peuvent ainsi survenir soudainement en réponse à une explosion de violence.
<em>« Ces aspects du contexte auront un impact significatif sur l’intervention humanitaire. Des activités essentielles comme le traçage, la sensibilisation des communautés, la surveillance, la recherche sur les signalements, la vaccination et la promotion de la santé, qui nécessitent la possibilité d’atteindre des localités éloignées, sont forcément affectées par les limitations de déplacements imposées par la situation »,</em> explique Médecins Sans Frontières dans un communiqué.
Au total, 87 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région, dont 60 confirmés et 27 probables. 21 cas suspects sont en cours d'investigation. 9 nouveaux cas confirmés à Mabalako, dont 2 prestataires de soin du Centre de Santé de Référence de Mangina. Tous ces nouveaux cas confirmés sont des contacts de cas probables connus et suivis, précise le ministère de la Santé qui rapporte aussi 4 décès de cas confirmés à Mabalako.