Interview : Beaucoup de personnes me disent « Prof, nous sommes d’accord avec vous » (Elikia Mbokolo)

<strong><em>ACTUALITE.CD vous propose la deuxième partie de l’interview réalisée avec le Professeur Elikia Mbokolo, signataire de la charte du Front Commun pour le Congo (FCC). Il explique pourquoi il n’a pas choisi l’opposition qui, d’après lui, n’existe pas.</em></strong><strong> </strong>

<strong>Est-ce que vous comprenez aujourd’hui que beaucoup de Congolais regrettent votre positionnement actuel ?</strong>

Beaucoup de Congolais, je ne sais pas ce que cela veut dire. Qu’on me donne les chiffres. Moi, depuis que je m’explique, je circule un peu partout. Beaucoup de personnes me disent : Prof, nous sommes d’accord avec vous. Deuxième chose, il y a des gens dans ce pays qui pensent que tous les Congolais doivent penser comme eux. Pourquoi, moi, Mbokolo, je devrais penser comme le médecin qui est à Bunia ou le commerçant de je ne sais d’où. On ne peut pas être dans un pays, faire de la politique et prétendre que tout le monde doit être de l’opposition, laquelle opposition n’existe pas. Le Premier ministre actuel vient de l’UDPS. Quand je passe à Limete, je vois qu’il y en a deux. Il parait qu’ils se rabibochent pour venir ensemble. Sur quelle base ? On dit que telle autre personne qui était président de l’Assemblée nationale va également être candidat. Mais, il était avec Kabila. Il peut rendre compte de ce qu’il a fait quand il a été avec Kabila ?

<strong>Vous demandez les chiffres ?</strong>

Il n’y a pas que les chiffres, il y a aussi les comportements. La politique, c’est également une morale.

<strong>Vous êtes à l’aise avec les comportements de vos alliés actuels ?</strong>

Dans cette charte, il y a des associations dont une s’appelle Molongo ya baleki ya Kimpa Vita, mes gens.  Certains pensent que tout se rapporte à la politique et que la politique, c’est les combines électorales, les combines d’argent, ce n’est pas cela la politique. C’est ce qui a tué le Congo. La politique, ce sont les principes, c’est une morale. C’est la foi et l’engagement de l’un avec l’autre. Les gens avec qui nous sommes au FCC, nous travaillons à des programmes.

<strong>Les mêmes qui ont échoué ?</strong>

Ce ne sont pas les mêmes. Il y en a d’autres. Je n’ai jamais été au gouvernement.

<strong>Pour une partie de la jeunesse, vous êtes un modèle…</strong>

Je vais bien le croire. Un modèle dans le domaine de la science. On doit me juger par rapport à la science et sur le terrain de la science. Est-ce que les gens sont au courant de qui je vote ? Quelqu’un a suivi mes positions ? Je suis un adepte farouche de Kimpa Vita, laquelle Kimpa Vita a été brûlée par l’Eglise Catholique, laquelle Eglise catholique, contrairement à ce qui a été fait pour Jeanne-d’Arc, n’a jamais réhabilité Kimpa Vita. Je suis un partisan de Kimbangu qui a été jeté en prison par les colonialistes belges. Et je suis étonné que les gens dits de l’opposition aillent dans une banlieue inconnue de Bruxelles pour signer la charte de leur parti. Moi, je n’accepte pas ces choses. Tous ces parachutés de la politique qui n’ont ni expérience ni ce qui fait l’honnête homme, je ne suis pas d’accord avec eux.

<strong>Mais vous êtes avec ceux qui sont au FCC et qui ne sont pas forcément des honnêtes hommes.  </strong>

Ça c’est une pétition a priori. Il faut prendre la totalité des signataires de la charte que vous insultez en disant cela. Vous insultez les petits-enfants de Kimpa Vita en disant cela. Il faut cesser avec ça.

<strong>Au-delà du scientifique, voici le politique Mbokolo ?</strong>

Non. Je ne suis pas un homme politique. On ne devient pas un homme politique comme ça. Je dis ceci : le scientifique quand il travaille dans son laboratoire, porte et fenêtres sont fermées. Et j’ajoute que le pays est en danger et je pense que l’autre camp ne présente pas des garanties pour gouverner ce pays. Ce pays sera dirigé à partir de Bruxelles. Ce pays sera gouverné par les gens dont on ne sait pas d’où ils  viennent ni ce qu’ils ont fait de leur existence. Avec ces gens-là, je ne suis pas d’accord. Je dis aussi qu’ils ont droit de penser comme ils veulent.

<strong>Quelles sont vos relations actuelles avec le Professeur Isidore Ndaywel è Nziem ?</strong>

La suite de cette interview ce soir sur ACTUALITE.CD

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