<b>“Héros vivant”, “libérateur” ou alors “combattant”, des centaines de militants du Mouvement Lumumbiste Progressiste (MLP), parti du député Franck Diongo ont soutenu ce lundi 02 juillet leur leader convoqué à la cour suprême de justice siégeant d'office de Cour de cassation pour procédure de révision engagée par sa défense.</b><b>
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Banderoles avec messages de soutien, ces derniers étaient rassemblés devant les installations de la cour suprême avant 09 h (heures locales), scandant toutefois des chants hostiles aux autorités sous l’œil de la police.
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Vêtu d'une tunique jaune à col bleu, le bras droit en l'air, comme Lumumba, coincé dans une jeep 4×4 de l’administration pénitentiaire roulant à vive allure et conduite par un chauffeur cagoulé, Diongo était surveillé de près par des militaires lourdement armés jusqu’à la cour suprême de Justice.
“Tenez bon, la victoire est certaine, le peuple gagne toujours”, a lancé d’une voix forte l’opposant acclamé par ses militants dans un climat d’effervescence.
Journalistes et militants n’ont pas eu accès à la salle d’audience. Seuls les avocats, membres de la famille et cadres du MLP ont franchi la porte.
<b> Vers l’annulation du jugement ?</b>
Dans la salle d’audience, Diongo était défendu par une panthère d’avocats qui ont plaidé pour l'annulation du jugement prononcé par la cour suprême de justice.
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Condamné le 28 décembre 2016 à cinq ans de servitude pénale principale par les juges de la Cour suprême de justice en matière répressive d'infraction de flagrance au premier et dernier degré, le député croupit dans un pavillon de la prison de Makala à Kinshasa.
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<p dir="ltr" lang="fr"><a href="https://twitter.com/hashtag/RDC?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw">#RDC<…;: Devant sa famille et ses militants, Franck Diongo s'est montré combatif lors de sa comparution à la Cour suprême de Justice <a href="https://t.co/FX51nlJKHE">pic.twitter.com/FX51nlJKHE</a></p>
— ACTUALITE.CD (@actualitecd) <a href="https://twitter.com/actualitecd/status/1013856540888059904?ref_src=twsr… juillet 2018</a></blockquote>
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Teint peu sombre, il avait été reconnu coupable «d'arrestation arbitraire et de détention illégale aggravée».
Le ministère public l’avait accusé d'avoir séquestré trois militaires de la Garde républicaine dans sa résidence et de les avoir tabassés le 19 décembre, jour de l’expiration théorique du deuxième et dernier mandat du président Joseph Kabila.
“Nettement faux”, a rétorqué le secrétaire général de son parti (MLP), Nicko Mayengele interrogé lundi par ACTUALITE.CD devant la cour.
“Les médecins ont déjà prouvé que ces hommes n’avaient été ni séquestrés ni tabassés », a ajouté le responsable appelant les juges de la cour à «s’inscrire dans l’histoire du pays en rendant justice à Diongo”.
<b>Renvoie de l’audience au 18 Juillet</b><b>
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</b>L’audience de révision de l’arrêt de condamnation de Diongo a duré environ une heure à la Cour Suprême de Justice avant d’être renvoyée au 18 juillet prochain.
La défense de Diongo a dénoncé "des erreurs" qui, d’après elle, ont été commises dans la condamnation de l’opposant.
La Cour a pris en compte les revendications de la défense et s’est accordé deux semaines pour auditionner l’avis du parquet général près la Cour de cassation (Ministère public).
C’est après, que l’affaire sera prise en délibéré pour un arrêt irrévocable devant à intervenir dans le délai légal, ont expliqué les avocats de la défense.
Au sortir de l'audience, Diongo reconduit par des militaires a suscité les cris de détresse de ses militants et des membres de sa famille aux yeux rougis.
“Libérez mon fils, c'est horrible de le voir dans ces conditions”, a crié la mère de Diongo pendant que sa voix dégringolait. “Il n'a commis aucun crime, j'en peux plus de vivre loin de lui", s’épuisait d’énergie la femme inconsolable.
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Pensionnaire depuis plus d’une année, Diongo a dernièrement été nommé pour chapeauter dans la ville de Kinshasa, la campagne électorale en faveur de l’opposant Moise Katumbi candidat déclaré à la présidentielle du 23 décembre.
Sous perfusion, le député avait été condamné aux dernières heures du 28 décembre 2016, en l'absence de ses avocats qui avaient quitté la salle d’audience après avoir récusé les juges. Ses avocats dénonçaient l’instrumentalisation de la justice.
Ils affirmaient devant la presse, que les juges recevaient des coups de fil donnant injonctions de condamner l’Opposant.<b>
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</b><b>Christine Tshibuyi</b>