Révision du fichier électoral : Jusqu’au mois de mai, la CENI avait prononcé 1 434 sanctions à l’endroit de son personnel

A la date de l’audit du fichier électoral, la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) avait prononcé 1 434 sanctions à l’endroit du personnel provisoire ou permanent.

Ces sanctions couvrent tant des révocations de personnels provisoires ou permanents en poste au moment de l’infraction constatée, que des personnels placés en liste rouge, n’étant plus en poste au moment du constat de l’infraction ou du signalement les visant, rapportent les experts de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), qui ont audité le fichier électoral du 6 au 25 mai 2018.

<em>« Les catégories relatives aux fraudes, monnayage et non-respect des procédures sont anormalement faibles eu égard au volume de radiations effectuées a posteriori et mériteraient une auto saisine permettant de traiter les problèmes constatés »,</em> souligne la mission d’audit dans son rapport final publié ce lundi 18 juin 2018.

La mission d’audit note une augmentation sensible du nombre de sanctions prononcées, en comparaison avec le cycle 2010-2011, qui n’avait visé que 145 personnes. En chiffres bruts, ont été principalement visés des personnels ayant agi au Kongo Central (273) et dans les provinces du Tanganyika, Tshopo, Sankuru, Kinshasa, Kwilu et Kwango, entre 80 et 139 sanctions ayant été prononcées.

<em>« La mission note que le volume de sanctions par province ne reflète pas suffisamment les insuffisances chiffrées constatées par l’équipe d’auditeurs et indiquant principalement des anomalies dans la province du Sankuru et, dans une moindre mesure, dans la province de Tshuapa », </em>disent les experts.

Pour eux, le système de signalement et de sanctions devrait de fait pouvoir être complété par une auto saisine de la CENI appropriée après traitement des données brutes sur le fichier national avec des critères précis permettant de viser les centres principalement impactés par des inscriptions multiples, l’inscription des mineurs ou des défaillances significatives dans l’application des textes et des procédures.