RDC : Au secret depuis 5 mois , Carbone Beni et ses camarades seront présentés à un magistrat ce Jeudi

<b>L'activiste Carbone Beni et ses 4 camarades du mouvement citoyen Filimbi ont été transférés ce mercredi au parquet général de la Gombe après plus de 5 mois sans assistance judiciaire dans un cachot de l'Agence Nationale de Renseignement  (ANR). </b><b>
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</b>Selon leur avocat, Me Jacquemin Shabani contacté par ACTUALITE.CD ce mercredi 6 juin, leur dossier sera attribué à un magistrat instructeur afin qu'il soit auditionné ce jeudi matin.

<i>“L'ANR les a sortis du  secret aujourd'hui pour les remettre entre les mains du procureur de la république. Carbone a quitté l'hôpital pour rejoindre ses amis à l'ANR  et tous ensemble ils sont allés au parquet général de la république. Ils sont arrivés au parquet vers 14h, le parquet les transférés au parquet général de la Gombe où ils sont arrivés vers 16h, malheureusement le procureur n'était plus dans son bureau, il fait attendre demain (jeudi) pour que le dossier soit attribué  à un magistrat instructeur afin qu'ils soient auditionnés”</i>, a déclaré l'avocat.

Arrêté depuis le 30 décembre et détenu pendant plus de 5 mois dans un cachot de l'ANR, Carbone Beni, était  tombé malade en détention et a subi une intervention chirurgicale en mai dernier.

Lors de son transfert au parquet général, Beni <i>“a eu des fortes douleurs au niveau de sa cicatrice... il n'a pas pu monter sur les escaliers”</i>, s'est alarmé son avocat inquiet de leur condition de détention.

Les cinq activistes avaient été arrêtés alors qu’ils faisaient du porte-à-porte pour sensibiliser les habitants afin de participer massivement à la marche du 31 décembre 2017, initiée par le Comité laïc de coordination. Ils sont accusés d’outrage au chef de l’État et incitation à la révolte.

Détenus d'abord à l'inspection provinciale de la police de Kinshasa, les cinq hommes ont été transférés dans les locaux de l'ANR le 1er janvier.

Plusieurs ONG congolaises et internationales avaient maintes fois demandé la libération “immédiate” de ces activistes.
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</b><b>Christine Tshibuyi</b>

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