RDC : La CENCO exige au bourgmestre de la Gombe de demander pardon au peuple congolais

<b>La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) exige au bourgmestre Dolly Makambo de demander pardon au peuple congolais pour son comportement jugé “<em>indigne</em>” par les évêques.</b>

Le samedi 2 juin 2018, à 15h22', Dolly Makambo Nawezi, bourgmestre de la commune de la Gombe, est entré dans l'enceinte du Centre Interdiocésain où il avait fait arracher, par le policier qui l’accompagnait, les banderoles qui étaient déployées sur la façade du bâtiment principal du Centre. Ces banderoles invitaient au respect des dispositions de la Constitution et de l'Accord de la Saint-Sylvestre. Selon le témoignage de la CENCO, le bourgmestre avait <i>« menacé les gardiens de la CENCO qui, dans le cadre de leur fonction, leur interdisaient de poser cet acte ignoble ».</i>

<i>«La CENCO est surtout troublée par le fait que l’affichage, sur le lieu du dialogue, des fondamentaux de l’Accord de la Saint-Sylvestre soit perçu par le premier citoyen de la Gombe comme un danger à l’ordre public. Pourtant cet Accord constitue, de par son inclusivité, l’unique feuille de route susceptible de sortir pacifiquement le pays de la grave crise sociopolitique qu’il traverse »,</i> disent les évêques dans un communiqué.

La CENCO invite ainsi la population <i>« de demeurer vigilante et toujours prête à barrer la route à quiconque se hasardera à déconsidérer l’Accord de la Saint-Sylvestre, dont la mise en œuvre intégrale garantit la tenue des élections inclusives et crédibles le 23 décembre 2018, en vue de mettre fin à la crise que traverse notre pays », </i>ajoute le même document<i>.</i>

<i>« La CENCO condamne avec la dernière énergie cette violation et cette atteinte aux droits garantis des particuliers par une autorité politico-administrative qui clamait haut et fort son statut de juriste pendant qu’il posait cet acte incivique. Le comble de tout c’est que le Centre Interdiocésain se trouve dans la concession de la Nonciature Apostolique, qui est une Ambassade. Il s’agit donc d’une violation des immunités diplomatiques. C’est un scandale et c’est inacceptable. C’est pourquoi ce geste, présentement dénoncé, mérite toute l’attention des autorités de la ville et du pays. Sinon nous conclurons au banditisme d’État et nous nous réservons le droit d’aller en justice »,</i> ajoute l’épiscopat.

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