<b>Les cinq évêques de l’Assemblée épiscopale provinciale de Bukavu (ASSEPB) ont, en marge de leur assemblée ordinaire clôturé dimanche dernier à Goma (Nord-Kivu), déploré l’insécurité dans plusieurs coins du pays suite à la prolifération des groupes armés.</b>
Pour ces évêques, la terreur active ou passive contre la population est devenue comme mode de gestion du pouvoir à cause, disent-ils, de la<i> « gouvernance flottante »</i> en RDC.
<i>«L’insécurité permanente est causée par des groupes armés, des bandes criminelles de droit commun, le tout favorisé par une gouvernance flottante»</i>, disent les évêques membres de ASSEPB.
Parmi les cas illustratifs, les prélats catholiques parlent des enlèvements des citoyens en dépit de la présence militaire dans les zones concernées.
<i>«De la sorte, la multiplication des exactions des bandes armées et des gangs sème la désolation sur l'ensemble du territoire en dépit d'une militarisation spectaculaire ainsi qu'on peut le voir dans les zones de Beni et de Butembo. Les prises d'otages à des fins crapuleuses de raquettes, l'enlèvement et la mutilation criminelle des enfants dans le territoire d'Uvira et de Fizi, l'assassinat à Kichanga (Nord Kivu) de l'Abbé Etienne Nsengiyumva, le 8 avril 2018, ont provoqué en nous un grand émoi. Nous continuons à souffrir de l'absence parmi nous des Abbés Charles Kipasa et Jean Pierre Akilimali enlevés à Bunyuka, le 16 juillet 2017»</i>, notent-ils.
L'est de la RDC (Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema) qui constituent l’Assemblée épiscopale provinciale de Bukavu est secouée par un activisme intense des groupes armés qui tuent, violent et enlèvent les civils notamment à Beni où les Forces démocratiques alliées (ADF) sont actives.
<b>Patrick Maki</b>