Alerte des ONG : Connu pour son calme et sa sérénité, Lubumbashi s'embrase

<b>Les Organisations Non Gouvernementales des droits de l'homme, réunies au sein de la plate-forme “Gruwa”, s'inquiètent de la détérioration de la situation sécuritaire dans la ville de Lubumbashi.</b>

<span style="font-weight: 400;"> Dans un communiqué rendu public mercredi, elles ont évoqué la persistance de l'insécurité en dépit de l'opération "kimia" (calme, ndlr), lancée il y a peu par la police. </span><span style="font-weight: 400;">
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</span><span style="font-weight: 400;">"</span><i><span style="font-weight: 400;">Il faut rappeler, en effet, que la ville de Lubumbashi, autrefois connue pour son calme et sa sérénité qui lui ont valu notamment le qualificatif de "wantanshi", est en train de sombrer petit à petit au point qu'elle peut, à ce jour, être classée dans la zone rouge à cause de l'insécurité qui y fait rage depuis maintenant trois mois", </span></i><span style="font-weight: 400;">ont-elles déclaré. </span><span style="font-weight: 400;">
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<span style="font-weight: 400;">Les mesures prises par les autorités pour lutter contre l’insécurité dans la ville de Lubumbashi ont prouvé leur inefficacité, disent ces ONGDH qui déplorent ce qu'elles qualifient d'échec de l'opération "kimia".</span><span style="font-weight: 400;">
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</span><i><span style="font-weight: 400;">"Nous constatons avec regret que les initiatives des autorités pour tenter de résoudre le problème de l'insécurité sont restées inefficaces jusqu'ici et risquent d'être assimilées à un simple gaspillage des fonds publics. Pour preuve, les militants de la Lucha dont l'un d'entre eux a été enlevé en pleine journée, le 5 mai dernier, alors que plusieurs autres avaient reçu des menaces. Et, l'autre cas se rapporte à l'intégrité physique de plus ou moins 5 personnes dont le journaliste Martin Kabeya de la télévision Malaïka qui a reçu une balle dans la jambe gauche en pleine journée du 15 mai alors qu'il couvrait un reportage en rapport avec le soulèvement populaire",</span></i><span style="font-weight: 400;"> précisent-elles. </span><span style="font-weight: 400;">
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</span><span style="font-weight: 400;">Elles appellent enfin le gouvernement congolais à s'impliquer dans la stabilisation de la situation sécuritaire à Lubumbashi et l'évaluation de l'opération "kimia" :</span><span style="font-weight: 400;">
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</span><i><span style="font-weight: 400;">“Le m</span></i><i><span style="font-weight: 400;">inistère de l'Intérieur doit doter des moyens financiers et logistiques la police Nationale Congolaise. Au Conseil provincial de sécurité de faire une évaluation de l'opération kimia et de recadrer ce qui ne marche pas jusqu'ici, de contribuer à la mise en place de la police de proximité".</span></i><span style="font-weight: 400;">
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</span><span style="font-weight: 400;">Depuis quelques semaines, la situation sécuritaire dans la ville de Lubumbashi est devenue fragile. Mardi, les populations du quartier Zambia de la commune Annexe s'étaient révoltés et s'étaient affrontés à la police avec un bilan de deux morts, selon la société civile, pour cause de recrudescence des cas de banditisme.</span><span style="font-weight: 400;">
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</span><b>José Mukendi, depuis Lubumbashi</b>