<strong><em>La MONUSCO a souligné son rôle de « conseiller technique » auprès de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) notamment au sujet de la problématique de la machine à voter. </em></strong>
Au cours de sa conférence de presse de ce mercredi 9 mai 2018, la mission onusienne a rappelé que l’organisation des élections revient au gouvernement congolais et à la CENI et qu’elle n’avait qu’un rôle d’assistance technique.
<em>« En tant que partenaire de la CENI et de conseiller technique, puisque, comme vous le savez, dans notre mandat, nous avons un volet d’assistance technique. Nous souhaitons toutefois nous assurer que la technologie sera maîtrisée et que la CENI va analyser tous les possibles dysfonctionnements et qu’en cas de panne, un plan B soit prêt et opérationnel. Ça, c’est le premier point. Et, le deuxième point, toujours en tant que partenaire de la CENI et du gouvernement et dans le cadre de notre mandat de bons offices, inlassablement la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU rencontre, comme je l’ai dit tout à l’heure, toute les parties prenantes à ce processus afin de rétablir la confiance »,</em> a déclaré Florence Marchal, porte-parole de la MONUSCO.
Pour elle, le plus grand obstacle est celui du climat de suspicion qui règne actuellement au sein de la classe politique congolaise.
<em>« Le véritable problème autour de la machine à voter est un problème de confiance. Elle est introduite à un moment où il y a une perte de confiance entre les différentes parties prenantes. C’est un climat de suspicion. Et donc, notre travail, le travail de notre représentante spéciale est justement de contribuer à lever ces suspicions, à aplanir les doutes et, une fois encore, aller de l’avant pour pouvoir atteindre l’objectif des élections du 23 décembre 2018 »,</em> a-t-elle ajouté.
Malgré une levée de boucliers de l’opposition et les doutes émis par certaines organisations dont le Groupe d’étude sur le Congo (GEC), projet de recherche basé au Centre de coopération internationale de l’Université de New York, sur la fiabilité de la machine à voter, la CENI continue la sensibilisation.
Corneille Nangaa, président de la CENI, insiste sur le choix de ce système de vote à écran tactile pour les élections de décembre 2018.
<em>« Le processus est irréversible vers les élections du 23 décembre 2018. Nous irons à ces scrutins avec la machine à voter. Ceci n’est pas une option mais une décision qui relève des attributions constitutionnelles de la CENI »,</em> avait déclaré mi-avril une fois de plus Corneille Nangaa devant les jeunes réunis à la maison des élections à Kinshasa.