RDC : Le CLC craint que la Cour Constitutionnelle impacte négativement sur le processus électoral

<strong><em>Le Comité Laïc de Coordination (CLC) estime que le contexte politique actuel n’est pas propice à la tenue de bonnes élections. Les laïcs catholiques constatent, par exemple, qu’en plus d’un climat politique tendu, certaines institutions ne favoriseraient pas un atterrissage en douceur du processus électoral.</em></strong>

Le CLC craint que la Cour Constitutionnelle écarte les candidatures de certains opposants ou rectifier les résultats de vote.

<em>« Comme organe compétent pour la gestion du contentieux des candidatures et du résultat de vote pour les élections présidentielle et législatives nationales, cette Cour peut, en dernier ressort, invalider des candidatures et rectifier les résultats de vote. Malheureusement, en référence à certaines décisions iniques intervenues dans le cadre du processus électoral, cette haute Cour a donné la preuve de son instrumentalisation par le régime Kabila, comme le témoignent ses arrêts autorisant respectivement la nomination des gouverneurs de province (commissaires spéciaux) (septembre 2015) et la prorogation de fait du mandat du président de la République (octobre 2016), arrêts rendus en violation flagrante de la Constitution, de sa loi organique et son règlement intérieur ; et le rejet du recours introduit par un groupe de députés et sénateurs toutes tendances confondues sur l'inconstitutionnalité de la loi électorale »,</em> ont déclaré ce mardi les laïcs après leur congrès tenu à Kinshasa, les 30 avril et 1er mai 2018.

Même au sein de la Majorité Présidentielle (MP), l’impartialité de la Cour Constitutionnelle est parfois remise en cause. Le 30 mars 2018, sa décision de laisser intacte la loi électorale promulguée en décembre dernier par Joseph Kabila en dépit des recours en inconstitutionnalité introduite notamment par une vingtaine de députés et sénateurs avait été mal reçue par certains acteurs. Le député national (MP), Henri Thomas Lokondo avait exprimé sa déception et avait parlé d’une décision « <em>politique</em> ».