<b>Des dizaines de femmes ont pris d’assaut l'Hôtel de ville de Beni (Nord-Kivu) ce jeudi 26 avril 2018 où elles ont procédé à un sit-in pour protester contre la persistance de l’insécurité caractérisée par les tueries des civils dans la région.</b>
Les manifestantes issues des différentes associations féminines et des services étatiques se sont rassemblées à la mairie de Beni pour “pleurer” pendant deux heures, les victimes des massacres des rebelles ougandais ADF.
<i>“Nous sommes fatiguées des tueries chaque jour par les ADF à Beni. Nous venons parler au maire pour qu'il nous donne des explications claires par rapport à ce qui se passe dans son entité. Nous voudrions savoir si pourquoi les tueries ne prennent pas fin à Beni. Nos enfants ne partent plus à l'école et nous n’avons plus l’accès à nos champs. Nous sommes ici à la recherche de la paix, nous ne sommes pas de politiciennes, nous voulons voir le maire pour lui exprimer notre colère”</i>, a expliqué Musavuko Kasoki, l'une des manifestantes.
Ces femmes n'ont pas pu voir le maire Nyonyi Bwanakawa qui se trouve en mission à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, mais l’adjoint du maire promet de les recevoir ce vendredi.
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Les massacres des civils depuis octobre 2014, attribués aux islamistes ADF dans la région de Beni ont fait plus de 1 000 morts, selon l’ONU, plus de 1 500 d’après la société civile.
Lors d’une rencontre le 18 avril 2018 avec les députés de sa famille politique, le président Joseph Kabila avait affirmé que les opérations militaires sont toujours en cours à Beni contre les Forces démocratiques alliées (ADF) présentes sur le sol congolais depuis 1999.
<b>Yassin Kombi depuis Beni</b>