RDC : Plaidoyer pour l’implication des ONG congolaises dans l’affectation des fonds récoltés à Genève

<b><i>Elle a participé et a pris la parole à la conférence de Genève qui a permis de mobiliser 528 millions de dollars américains au profit de la réponse à la crise humanitaire en RDC.</i></b> <i>L</i><b><i>a militante et présidente de l'association Solidarités des femmes pour la paix et le développement intégral (Sofepadi), Julienne Lusenge dénonce la mise à l’écart des organisations locales dans l’affectation des fonds destinés aux victimes de la crise humanitaire.</i></b>

Julienne Lusenge, a plaidé pour l’implication des organisations congolaises dans la planification et l’affectation des fonds récoltés à Genève vendredi 13 avril.

<i>«L’important, c’est de donner l’argent. Il faut aussi voir comment faire confiance aux acteurs locaux, les organisateurs de la société civile. Il faut leur donner les moyens nécessaires pour bien faire le travail. Quand les crises arrivent, c’est nous qui sommes d’abord à la première ligne. Les autres viennent après. Il faut faire confiance. Nous faisons le travail. Nous devons être dans le comité de planification et de répartition des fonds pour que les personnes vulnérables puissent arriver à obtenir ce financement »,</i> a-t-elle déclaré à RFI.

Elle dénonce l’attitude des agences et organisations internationales vis-à-vis des structures locales dans la gestion des fonds destinés à la réponse humanitaire.

<i>«Ils disent que nous ne savons pas gérer, nous ne savons pas rédiger les rapports. Pourtant, ils viennent piquer les experts dans nos organisations. Nous voulons qu’ils nous fassent confiance. Nous sommes les seuls à connaître les vrais besoins de nos communautés et les solutions à apporter. Nous sommes là et nous sommes des actrices du changement», </i>a-t-elle dit.

Du haut de ses 30 ans dans le militantisme, Lusenge est respecté non seulement dans sa communauté, mais aussi reconnu à l’international pour son engagement. En février dernier, le « Geneva Summit for Human Rights and Democracy » avait décidé de lui décerné le « 2018 International Women's Rights Award » pour son accompagnement des femmes victimes de violences sexuelles.