<b>Le Vice-premier ministre en charge de l’intérieur et sécurité, Henri Mova propose de s'attaquer à la criminalité urbaine sur l’ensemble du pays mais principalement à Kinshasa. Il s’agira donc de la suite de l’opération “Likofi” menée notamment par l’ancien chef de la Police à Kinshasa, le Général Célestin Kanyama, contre les brigands communément appelés “Kuluna”.</b>
Le ministre de l’intérieur a présenté mardi 10 avril 2018, le “plan national de lutte contre la criminalité” à Kinshasa aux chefs des services de sécurité dont l'Administrateur général de l'Agence national de Renseignement (ANR), Kalev Mutond.
"<i>Nous avons proposé des mesures plus concrètes à prendre afin de combattre ce fléau, de le réduire sensiblement"</i>, a dit Henri Mova Sakanyi qui affirme avoir parcouru le tableau du degré de criminalité dans la capitale.
Au moins 60 mesures préventives dont l’augmentation des policiers dans les sous-commissariats ont été adoptées à l'issue de cette réunion, a indiqué le gouverneur de Kinshasa, André Kimbuta qui a participé à la rencontre.
"<i>Le banditisme et la criminalité dans toutes ses formes a augmenté sensiblement, il fallait prendre des mesures pour éradiquer ce fléau (...) nous allons commencer par améliorer les conditions de vie des policiers pour faciliter le travail, augmenter les nombres de véhicules, les formations, le recrutement de 12 000 personnes (Ndlr: pour intégrer la police) parce qu’on a un problème d’effectif dans nos sous-CIAT</i>", a déclaré à la presse le gouverneur de Kinshasa.
Géante Africaine dont nul ne parvient à dénombrer sa population ( 70 à 90 millions) , la RDC fait face à une violence et une criminalité urbaine grandissantes en mutation continue dans un contexte de crise politique et d'activisme d'une centaine de groupes armés en milieux ruraux dans l'Est du pays.
Dans la capitale Kinshasa, la criminalité urbaine se manifeste par l'activisme des jeunes gangs communément appelés "Kuluna".
Une opération de traque (Likofi) déclenchée entre Novembre 2013 et février 2014 par la police avait contribué à la réduction de la criminalité à Kinshasa.
Le gouvernement avait toutefois reconnu que Likofi (Coup de poing) était "émaillée de quelques accrochages". Situation que plusieurs organisations de défense des droits de l’homme avaient décrié.
<b>Christine Tshibuyi</b>