La RDC snobe l'ONU et ne participera pas à la conférence des donateurs en avril à Genève

<strong>La RDC a refusé de participer à la conférence des donateurs qui sera organisée conjointement par l’ONU, l’Union Européenne et les Emirats arabes unis, en avril prochain. </strong>

Le gouvernement congolais ne participera pas à la conférence internationale de plaidoyer sur la crise humanitaire en RDC, prévue le 13 avril à Genève.

<em>« On a fait ça ensemble parce que cette crise est si importante. Elle décrit un besoin humanitaire qui est en même temps classique, mais négligé. Il faut agir maintenant pour éviter le pire et, en même temps, adoucir les défis qui perdurent dans la région. Nous avons été impressionnés par le bénévolat congolais, la gentillesse, l’hospitalité et aussi la dignité de ceux qui ont été déplacés. On partage les mêmes droits. Par cette conférence de presse, on espère qu’on fera beaucoup mieux pour le peuple congolais et surtout pour ceux qui sont dans une situation difficile », </em>avait dit Sigrid Kaag, ministre néerlandaise du Commerce extérieur et de la Coopération au développement des Pays-bas, qui a fait partie de la délégation de l’ONU, lors de sa visite des centres d’accueil des déplacés de Kalemie (Tanganyika).

En 2018, l’ONU estime à 13,1 millions de Congolais dans le besoin humanitaire. Ce qui nécessite 1, 68 milliard de dollars américains.

<em>« Le gouvernement de la République conditionne sa décision de participer à la rencontre de Genève à l’harmonisation des vues entre le gouvernement et les partenaires humanitaires, notamment sur les indicateurs de la situation humanitaire actuelle en RDC », </em>a dit ce vendredi José Makila, vice-Premier ministre et ministre des Transports et des Voies de communication, et Premier ministre par intérim.

L’ONU a placé la RDC au niveau 3 au même titre que la Syrie et le Yemen et cela ne fait pas plaisir aux autorités congolaises.

<em>« L’activation du niveau d’urgence humanitaire le plus élevé basé sur des faits qui ne sont pas réels, constituent un frein pour son développement ; une attitude qui décourage les opérateurs économiques qui veulent y investir, au moment même où le gouvernement a fourni de gros efforts pour stabiliser le cadre macroéconomique du pays », </em>a ajouté José Makila.