<strong>Reggae, danses traditionnelles, rumba, de nombreux artistes ont fait vibrer les gomatraciens au festival Amani pour sa seconde journée.</strong>
Il est presque 10h heure locale, les premiers festivaliers arrivent timidement sur le site du Festival Amani, les propriétaires de stand commencent tout doucement à s’installer. Cette année il y a au moins 80 stands, la plupart sont dédiés à entrepreneuriat, une volonté de l’équipe du festival explique Guillaume Bisimwa, le directeur du festival, entre deux coups de fil. Talkie-walkie à la main, oreillette dans l’autre, M. Bisimwa est fort occupé par la réussite de cet événement qu’il a décidé de mettre en place il y a cinq ans avec des amis de Goma. «<em>Tout a commencé au foyer culturel de Goma. Nous avions envie d’un événement qui puisse consolider la paix mais qui puisse surtout permettre de montrer la vitalité culturelle de </em>sa<em> ville</em>».
[caption id="attachment_34000" align="alignnone" width="960"]<img class="wp-image-34000 size-full" src="https://actualite.cd/wp-content/uploads/2018/02/festival-amani.jpg" alt="" width="960" height="640" /> Photo Wendy Bashi[/caption]
Tout est parti du foyer culturel et aujourd’hui le festival accueille pas moins de 12.000 festivaliers par jour, il emploie plus d’une cinquantaine de bénévoles et reçoit plus de 30 artistes venus des quatre coins du monde, de la sous région et de la RDC même. <em>Nous avons toujours mis l’accent sur la paix et sa promotion dans la région</em> explique Guillaume Bisimwa.<em> Cette année je me rends compte que le festival prend de l’ampleur, je suis fier de ce qu’il devient bien qu’il y a toujours plusieurs défis à relever</em> poursuit-il.
Défis cependant relevé haut la main pour cette seconde journée puisque des grands noms se sont une fois de plus succédés sur la scène, Djoo Paluku du nom de cet artiste et bénévole du festival décédé lors de l’édition 2017. Le célèbre artiste brazzavillois Zao était l’une des têtes d’affiche de l’édition 2018. Faire danser les foules tout en rappelant les fondamentaux c’est l’exercice auquel s’est prêté l’auteur d’Ancien combattant, une chanson devenue légendaire sur le continent africain. « <em>Cela va faire plus de 35 dans que j’ai chanté cette chanson et je continue de la chanter pour prôner la paix. La solution n’est pas dans les armes. En tant que musicien, sans faire de politique, j’appelle à la promotion de la paix. L’Afrique bouge et cela fait plaisir a voir </em>» a déclaré l’artiste.
Quelques heures plus tard c’était au tout du groupe de Reggae Dub Inc de transporter la foule sur des airs de reggae, de dancehall, de musique kabyle, du dub et des sonorités orientales. Sur des notes très entraînantes et des paroles engagées, le groupe qui n’était jamais venu à Goma a réussi haut la main à s’inscrire dans cet esprit cher aux organisateurs du festival Amani : Danser sans oublier l’essentiel : planter les germes du changement pour un champ plus large à l’éclosion de la paix.
Wendy Bashi à Goma