Thomas Luhaka, président du Mouvement des Libéraux (ML), s'oppose à la tenue de la marche prévue ce dimanche 21 janvier 2017 par les Laïcs catholiques. Le ministre des Infrastructures, des Travaux publics et de la Reconstruction (ITPR), juge non-fondées les revendications des initiateurs de cette marche. Il redoute également une éventuelle infiltration «subversive».
«<em>Les Laïcs ne nous disent pas quel est le point de l’accord qui n’est pas exécuté. En plus, l’accord de la Cenco était une étape pour nous amener aux élections. Aujourd’hui, nous avons déjà le calendrier. Tout le monde sait que les élections, c’est au mois de décembre de cette année. Pourquoi marcher alors que l’objectif va être atteint dans quelques mois. Il y a aussi un risque de récupération politicienne. Nous sommes informés qu’il y a des gens qui se promènent la nuit pour distribuer des tracts dans la ville de Kinshasa. Je ne pense pas que c’est une action des Laïcs catholiques. C’est-à-dire qu’il y a des forces non-catholiques qui veulent infiltrer cette initiative pour des objectifs inavoués. Je pense que l’église catholique a toujours respecté les saintes écritures. Dieu n’est pas un Dieu de désordre mais de paix. Je ne pense pas que les Laïcs catholiques peuvent se lancer dans une action qui va conduire aux désordres</em>», a expliqué Thomas Luhaka ce samedi 20 janvier 2018 à ACTUALITE.CD
Thomas Luhaka dénonce également “<em>des prises de position partisanes</em>” dans les initiatives de CLC.
«<em>Ce que nous craignons, c’est cette coalition entre les organisations de la société civile qui sont supposées être neutres dans un débat politique, et des forces politiques radicales. Ce qui nous interpelle aujourd’hui c’est la remise en cause de la neutralité des Laïcs catholiques parce qu’en principe les Laïcs catholiques viennent de tout bord politique, majorité comme opposition. Mais lorsqu’on voit une structure d’église catholique de Kinshasa commencer à être le porte-voix d’un courant politique, nous sommes inquiets</em>», ajoute-t-il.
A l’heure actuelle, plusieurs regroupements politiques se mobilisent pour répondre à l’appel à marcher du CLC. Pendant que le gouvernement provincial de Kinshasa a refusé de prendre acte de cette marche qui devra avoir lieu ce dimanche 21 janvier 2018.
<strong>Stanys Bujakera</strong>