RDC : Les autorités de Kinshasa refusent de prendre acte de la marche des catholiques

L’Hôtel de Ville de Kinshasa a décidé de ne pas agréer la demande de la tenue de la marche du dimanche 21 janvier prévue par le Comité Laïc de Coordination (CLC). Une lettre adressée aux organisateurs et signée par Clément Bafiba, vice-gouverneur de Kinshasa, cite notamment comme raison une enquête ouverte sur les violences du 31 décembre 2017 qui avait fait à Kinshasa au moins six morts, selon le bilan de l’ONU.

<i>« A cet effet, je vous ai invité (…) à une séance de travail le vendredi 19 janvier 2018, à l’Hôtel de Ville de Kinshasa, afin de me fournir plus d’informations sur ladite marche, en vue de me permettre de réagir conséquemment. Malheureusement, vous avez brillé par votre absence. Par ailleurs, les informations en ma possession indiquent que l’enquête ouverte après les événements du 31 décembre 2017 n’a pas encore abouti et ses résultats risquent d’être faussés à la suite de l’organisation de votre marche, raison pour laquelle je ne peux en prendre acte »</i>, a écrit Clément Bafiba.

Les organisateurs de cette marche sont actuellement en clandestinité, d’après eux, craignant pour leur sécurité. Des informations non confirmées par les autorités judiciaires font également état de plusieurs mandats d'amener qui seraient lancés contre eux.

Léonie Kandolo, Isidore Ndaywel et leurs camarades ont, eux, confirmé la tenue de cette marche qu’ils souhaitent pacifique. Redoutant la violence, la MONUSCO annonce qu’elle organisera des patrouilles ce 21 janvier.

Leur précédente marche avait été interdite par le gouverneur André Kimbuta qui avait notamment déploré le fait qu’aucun itinéraire ni point de chute n’avait été partagé avec l’autorité urbaine.