Le représentant légal de la Communauté islamique en RDC, Cheikh Ali Mwinyi M'Kuu, a donné ce vendredi 19 janvier 2018 sa position vis-à-vis de la situation politique actuelle au pays.
Dans une interview exclusive à ACTUALITE.CD, il a dressé un tableau sombre suite au non respect des engagements de la part des acteurs politiques congolais.
"Le Congo est malade, il nous faut une thérapie de choc. Nous devons nous comporter comme des médecins. Nous devons tout d'abord respecter nos engagements. Si vous avez pris un engagement devant Dieu et devant les hommes, il faut savoir le respecter. Nous devons aussi changer nos mentalités et surtout nous ne devons pas nous flatter même si elle blesse nous devons nous dire la vérité”, a-t-il dit.
Alors que des voix s’élèvent de plus en plus pour le respect de l’accord du 31 décembre, signé sous l’égide des évêques catholiques de la CENCO, Cheikh Ali Mwinyi M'Kuu appelle également la classe politique à respecter cet engagement au même titre que la constitution de la République.
“La constitution est un engagement, l'accord de la Saint-Sylvestre aussi”, a-t-il martelé. La position du représentant légal de la communauté islamique en RDC intervient notamment après la déclaration du Cardinal Monsengwo qui demandait aux “médiocres de dégager et laisser aux personnes compétentes de gouverner” le pays. Le 16 janvier dernier, le Pasteur François-David Ekofo de l’Eglise du Christ au Congo (CEC), avait également dénoncé “l’injustice et l’absence d’un Etat de droit au Congo”.
Rachel Kitsita