Julien Paluku : “L’offensive de l’armée au Nord-Kivu est une décision de Kabila d’en finir avec la guerre”

L’armée congolaise (FARDC) a lancé samedi 13 décembre 2018 une opération de « <em>grande envergure</em> » contre les rébellions étrangères dont les Forces démocratiques alliées (ADF), les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), dans la province du Nord-Kivu. Cette nouvelle traque concerne également les groupes armés locaux qui sont estimés à plusieurs dizaines dans la région.

Selon le gouverneur Julien Paluku Kahongya, le lancement de ces nouvelles offensives de l’armée dénote de la volonté du chef de l’Etat d’en « <em>finir avec la guerre</em> » dans cette partie du pays.
<i>
« Le président de la République a pris la décision de finir la guerre dans notre province. C’est pourquoi, une grande opération a débuté pour combattre dès maintenant tous les groupes armés étrangers et locaux »</i>, a-t-il déclaré dans un message dit de soutien à l’opération militaire nouvellement lancée.

Selon le porte-parole de l’Opération Sokola 1 Nord, le capitaine Mak Hazukay, au stade actuel, l’armée a planifié et mène seule l’opération.

<i>« Pour l’instant, nous travaillons avec les moyens de la République mis à notre disposition. S’il y a des gens ou même la Monusco qui peuvent s’inviter, ils sont les bienvenus. Le phénomène ADF est une menace régionale. Ceux qui peuvent se joindre à nous dans le cadre de l’opération sont les bienvenus. Mais, pour l’instant, c’est une opération “made in Congo »</i>, a déclaré le capitaine Mak Hazukay, porte-parole militaire à Beni.

Le chef d’état-major général des FARDC, le général Didier Etumba, a séjourné à Beni afin d’organiser les opérations. Selon le porte-parole militaire, trois positions des rebelles ADF ont été conquises par l’armée congolaise depuis le début de la traque.<i> « Malheureusement, nous avons perdu trois militaires et deux ont été blessés. Nous avons aussi récupéré des armes et munitions »</i>, a-t-il dit.

Depuis octobre 2014, le territoire et la ville de Beni connaissent une instabilité suite à la « <em>guérilla</em> » menée par les ADF, présumés auteurs des massacres de plus de 1500 civils, selon la société civile.

En décembre dernier, l’armée ougandaise (Uganda People’s Defence Force, UPDF) avait engagé des frappes contre les bastions des rebelles de l’ADF dans le territoire de Beni, expliquant une menace régionale.

<em>« Récemment, il y a eu de plus en plus de signaux d’activités hostiles prévues contre l’Ouganda. Ce qui a nécessité le renforcement de la sécurité le long de la frontière. Le président Yoweri Museveni a engagé le président Joseph Kabila et d’autres dirigeants de la région à propos de la menace persistante des ADF non seulement pour la RDC mais aussi pour l’Ouganda et la nécessité de trouver une solution. Ces consultations ont été menées à travers les mécanismes régionaux tels que la conférence internationale sur les Grands lacs »</em>, avait dit UPDF dans un communiqué.

<strong>Patrick Maki</strong>