"Nangaa est une marionnette placée par Kabila à la tête de la Ceni" - (Fayulu)

<span style="line-height: inherit;">Martin Fayulu, président de l'Engagement pour la Citoyenneté et la Démocratie (Ecide) et membre du Rassemblement de l'opposition, soupçonne le président de la Commission électorale nationale et indépendante (Ceni), Corneille Nangaa, d'être de connivence avec le président de la République, Joseph Kabila.</span>

Dans une interview samedi 14 octobre 2017 à ACTUALITE.CD, Fayulu qualifie Corneille Nangaa de "<em>marionnette placée à la tête de la Ceni pour exécuter les ordres de la Majorité présidentielle</em>".

"<em>Nous ne reconnaissons pas la Ceni. C'est un instrument de Kabila. Il a placé Corneille Nangaa comme marionnette. Une marionnette, sans personnalité aucune, qui dit une chose et son contraire à la fois. Donc Kabila a placé Nangaa à la Ceni comme son porte-parole et le vrai patron de la Ceni, c'est Basengezi</em>", a dit le président de l'Ecidé en réaction aux récentes déclarations du président de la Ceni annonçant la tenue des élections 504 jours après la fin complète du processus d'enrôlement.

Martin Fayulu dit s'attendre à l'application de l'article 64 pour "<em>faire partir Joseph Kabila au plus tard le 31 décembre 2017</em>".

"<em>Nous sommes dans une campagne de sensibilisation de la population pour lui dire qu'à un moment donné, nous allons donner le mot d'ordre notamment pour la désobéissance civile. Nous allons emboîter le pas au peuple burkinabè. Nous devons à tout prix utiliser l'article 64 de la constitution. Parce que c'est la constitution qui nous donne ce devoir de faire échec à tout individu qui veut prendre le pouvoir par la force</em>", a expliqué Martin Fayulu.

Dans deux mois et demi, l'échéance garantie par l'accord de la Saint-Sylvestre pour l'organisation des élections touchera à sa fin. Pendant ce temps, la Ceni a déjà annoncé l'impossibilité de tenir les élections avant la fin de l'année en cours. Telle est la source des déboires qui n'arrêtent de s'alimenter dans la classe politique congolaise.

<strong>Will Cleas Nlemvo</strong>