RDC: Retour sur le ravage causé par les violences dans deux diocèses du Kasaï

Les affrontements opposant les forces de l’ordre et de sécurité aux miliciens Kamwina Nsapu au centre de la RDC ont eu des incidences négatives sur le fonctionnement de deux diocèses catholiques dans la province du Kasaï. Les violences armées ont contraint Messeigneurs Félicien Mwanama Galumbulula et Pierre-Célestin Tshitoko Mamba, respectivement évêques Lwiza et de Luebo, à quitter leurs diocèses en avril dernier suite aux menaces et attaques de la part des miliciens.

Au mois de février dernier,  l'évêché de Luebo avait même été incendié et jusqu’à ce jour se trouve en ruines. Le gouverneur du Kasaï, Jean Marc Manyanga  a visité en juin, l’évêché détruit, et promis une aide pour sa réhabilitation.

L'évêque de Luiza, a pour sa part, reçu de menaces de mort et obligé de quitter son diocèse pour fuir à Kinshasa. Plusieurs paroisses dont  celles de Masuika, Yangala ont été également incendiées par les miliciens. Les évêques avaient finalement réussi de quitter Kasaï.

Pendant le séjour en dehors de leurs diocèses respectifs, Mgr Félicien Mwanama Galumbulula et Mgr Pierre-Célestin Tshitoko Mamba ont visité les réfugiés congolais dans la province angolaise de Lunda Norte. A Kinshasa, les deux prélats ont aussi participé à une messe célébrée par le Cardinal Laurent Mosengwo en faveur de la paix  aux Kasaï.

Après quatre mois passés à Kinshasa, les deux prélats sont enfin rentrés dans leurs juridictions pastorales. Au cours des messes dites aux paroisses Saint Théophile de Luambo (Lwiza) et Saints Martyrs (Luebo), les deux évêques ont appelé les fidèles catholiques à <em>“consoler les personnes traumatisés, à pardonner et regarder dans l’avenir”</em>

Les violences armées dans le centre de la RDC ont débuté en août 2016.

D’après un rapport de l’église catholique, les violences ont causé la mort d’au moins 3 300 personnes dans le Grand Kasaï. l’église parle également de 3 700 maisons détruites et 20 villages, dont 10 par l’armée et 4 par les miliciens. 60 paroisses et 141 écoles catholiques seraient également détruites ou fermées.

<b>Sosthène Kambidi</b>