De nouvelles sanctions contre neuf officiels congolais impliqués, selon l’Union Européenne, dans les violations des droits de l’homme en RDC devraient tomber au mois de juin prochain. Selon la RFI, cette nouvelle liste de personne devrait être entérinée le 19 juin prochain à Luxembourg par le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne.
Selon des indiscrétions, Evariste Boshab, ancien vice-premier ministre chargé de l’Intérieur, Emmanuel Shadary actuel vice-premier ministre chargé de l’Intérieur, Lambert Mende ministre de la communication et des médias et porte-parole du gouvernement, le gouverneur déchu du Haut-Katanga, Jean-Claude Kazembe, le gouverneur du Kasaï Central, Alex Kande, seraient dans le viseur de l’UE. Trois autres personnalités militaires s’ajoutent à cette liste. Il s’agit du Général de brigade Eric Ruhorimbere, Général Akili Muhindo alias Mundos et de l’ex rebelle Gédéon Kyungu.
Ces personnalités, visées suite à leur <i>"implication individuelle dans la fragilisation de la situation sécuritaire et les restrictions des libertés en RD Congo",</i> risquent, dans le cas où cette liste se confirme, le gel de leurs avoirs et des restrictions de visas. Il leur est reprochés, par leur actions, de faire entorse à la décrispation du climat politique et sécuritaire en RDC.
Le 12 décembre 2016, l’Union Européenne avait adopté des mesures restrictives en matière de déplacements et un gel des avoirs à l’égard de sept responsables congolais <i>“occupant des positions de responsabilité dans la chaîne de commandement des auteurs de violences”.</i> Il s’agit de Ilunga Kampete (commandant de la garde républicaine), Gabriel Amisi Kumba (commandant de la première zone de défense de l’armée congolaise), Ferdinand Ilunga Luyoyo (commandant de l’unité anti-émeute appelée légion nationale d’intervention de la police nationale congolaise), Célestin Kanyama (commissaire de la police nationale congolaise), John Numbi (ancien inspecteur général de la police nationale congolaise), Roger Kibelisa (chef du département de la sécurité intérieure de l’Agence nationale de renseignements) et Delphin Kahimbi (chef du service du renseignement militaire).
Le vice-Premier ministre chargé des Affaires étrangères, She Okitundu, s’oppose aux sanctions annoncées et a soutenu que la RDC n’allait nullement les accepter, arguant que les relations avec l’UE devraient plutôt être des plus amicales. Selon lui, au stade actuel, il n’y a pas lieu d’imposer des sanctions
<i>« Nous n’allons pas accepter cela, je l’ai déjà dit. Les relations avec l’Union Européenne doivent être amicales. Elle (UE) ne peut pas nous imposer des sanctions au stade actuel, c’est inacceptable, nous rejetons cela</i>”, avait dit le diplomate congolais.
<strong>Franck Ngonga</strong>