L’ACAJ regrette le laisser-faire de la MONUSCO après l’annulation de sa conférence par Mbikayi

L’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) se dit consternée par le changement de position de la Monusco suite à l’annonce de l’annulation de la conférence sur la sensibilisation autour de la Résolution 2348 par le ministre Steve Mbikayi.

Dans une déclaration rendue publique ce jeudi 25 mai 2017, Georges Kapiamba, président de l’ACAJ, recommande au Représentant Spécial du Secrétaire général l’ONU de faire respecter le mandat de la Monusco notamment en poursuivant sa campagne publique de sensibilisation sur la résolution 2348 du Conseil de sécurité des Nations Unies

« L'<i>ACAJ est profondément préoccupée par le fait que vous ayez déféré à l’ordre du ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire pourtant attentatoire au mandat de la Monusco et surtout aux libertés de pensées, de réunions pacifiques dans un lieu fermé, d’information, d’expression et d’opinions, en laissant le Gouvernement se mêler des activités de la Monusco, sans résistance ni protestation vigoureuse publique. Vous avez fragilisé le mandat de la Monusco dans son contexte où le devoir entend restreindre davantage l’espace d’expression des libertés publiques ».</i>

Les responsables de la Monusco avaient, au cours d’une conférence hebdomadaire des Nations-Unies, exprimé leur volonté d’entamer une campagne de sensibilisation et d’information sur la résolution 2348. Le ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire avait, pour sa part, interdit une conférence que la Monusco avait prévu d’organiser avec près de 700 professeurs d’université à l’UNIKIN, à Kinshasa.

Steve Mbikayi avait qualifié la rencontre de louche soupçonnant la Monusco de chercher à organiser une conférence avec plus ou moins 700 professeurs d’université sans informer au préalable le gouvernement.

<strong>Christine Tshibuyi</strong>

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