Christian Mwando: «Minaku est complice avec ceux qui bloquent la démocratie»

Le député national Christian Mwando envisage d’initier une motion de censure contre le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku. Dans une interview accordée à ACTUALITE.CD ce 24 mai 2017, Christian Mwando accuse Minaku de contribuer au musèlement de l’opposition en RDC.

<b>Pourquoi envisagez-vous une motion de censure contre le président de l’Assemblée nationale ?</b>

<em>Parce que je considère que c’est lui le principal complice du blocage des députés de l’opposition dans la mesure où c’est depuis 2015 que je lui ai écrit à propos du fait qu’à chaque fois nous sommes empêchés de nous adresser à notre base. Le président de l’Assemblée nationale fait preuve de laxisme inacceptable parce que tous les coups contre l’opposition se tiennent dans son bureau et il ne mérite plus d’être président de l’assemblée nationale. Savez-vous tout ce qu’il a boutiqué notamment le tripatouillage  de l’Assemblée nationale ? Comment il peut autoriser qu’un député national qui a le droit de circuler, de parler à la population soit interdit à tout moment de le faire dans une salle privée ?</em>

<b>L’autorisation d’organiser les manifestations ne revient-elle pas aux autorités provinciales ?</b>

<em>La loi exige qu’on demande une autorisation quand on tient une manifestation en public. Mais lorsqu’on tient une réunion dans une salle privée, la loi n’interdit pas. Et personne n’a empêché les services de sécurité de venir écouter pour voir si nous respectons l’ordre public et les bonnes mœurs.</em>

<b>Est-ce que c’est le président de l’Assemblée nationale qui n’a pas autorisé votre manifestation ou les autorités locales ?</b>

<em>Le président de l’Assemblée nationale a montré sa complicité avec ceux qui bloquent la démocratie. S’il était neutre et responsable, il aurait dû depuis longtemps, interpeller le maire de manière à ce qu’il puisse autoriser les députés de visiter leur base. Au contraire, on a la forte impression qu'il encourage le musèlement de l’opposition.</em>

<strong>Interview réalisée par Stanys Bujakera</strong>