Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) en RDC dit avoir enregistré une forte augmentation du nombre d’exécutions sommaires ou extra-judiciaires documentées, en avril 2017.
D’après son monitoring, 234 victimes ont été enregistrés, soit plus du double par rapport au mois précédent, dont 172 attribuables aux agents de l’Etat et 62 à des combattants de groupes armés. Sur l’ensemble du territoire de la RDC, les agents de l’Etat ont été responsables de plus de 62% des violations des droits de l’homme documentées en avril 2017, soit 290 violations. Les groupes armés tous confondus ont, quant à eux, été responsables de 176 violations, soit près de 38% du nombre total de violations enregistrées sur l’ensemble du territoire.
Selon le même rapport, parmi les agents de l’Etat, les principaux auteurs des violations des droits de l’homme documentées au mois d’avril 2017 sont, contrairement au mois précédent, les militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), responsables de 123 violations, soit plus de 26% du nombre total de violations enregistrées sur l’ensemble du territoire.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100">« Les militaires des FARDC ont notamment été responsables d’un nombre alarmant d’exécutions extra-judiciaires, faisant au moins 164 victimes, dont 7 femmes et 45 enfants, principalement dans la province du Kasaï Central, lors d’opérations contre la milice de Kamuina Nsapu. Ils ont également commis 36 violations du droit à l’intégrité physique (avec 98 victimes dont 8 femmes et 5 enfants, victimes de viol) et 33 violations du droit à la liberté et la sécurité de la personne sur 82 victimes », ajoute le rapport.</blockquote>
Le BCNUDH se dit, par ailleurs, préoccupé par le nombre important de victimes d’arrestation arbitraire ou de détention illégale par les agents de la Police nationale congolaise (PNC), en avril 2017, notamment dans le cadre de restrictions de l’espace démocratique. Au cours du mois d’avril 2017, les agents de la PNC ont été responsables de 117 violations dont 49 violations du droit à la liberté et à la sécurité de la personne sur 370 victimes, dont 53 femmes et 44 enfants.