Dans le communiqué sanctionnant leur session ordinaire de huit jours, les évêques membres de la province ecclésiastique de Bukavu ont passé en revue la situation sécuritaire sur l’ensemble du territoire national. Les évêques disent constater une anarchie engendrée par la prolifération des groupes armés. Les prélats catholiques notent que la plupart de ces mouvements armés sont orchestrés par des politiques.
<i>«Quant aux violences organisées à des fins politiques, elles prennent la forme de groupes armés permanents. Ils relèvent de l’anarchie. C’est dans ce sens qu’il faut lire la résurgence des bandes armées comme présumés Adf/Nalu, les FDLR, le groupe Nyatura, les Nduma, les Cheka de Walikale, les Mazembe et autres bandes semblables qui pullulent partout. Dans leurs revendications identitaires, ces milices suscitent en plus la résurgence des conflits tribaux. Les retombées néfastes du phénomène Kamwina Nsapu commencent à contaminer les provinces voisines, jusqu’au Maniema, par le réflexe de l’exécution de l’autre et de la discrimination»</i>, dit le communiqué.
Les évêques expriment leur compassion aux populations du Grand Kasaï et présentent des condoléances aux familles ayant perdu les leurs au cours des violences.
«Nous décrétons une journée de prière et de solidarité en faveur de nos frères et soeurs du Grand Kasaï et de tous les autres qui traversent des moments difficiles d’insécurité en ces jours, sur toute l’étendue de notre pays, ce 31 mai, fête de la visitation, fin du mois marial et de prière du Rosaire pour la paix», conclut le communiqué.
<b>Patrick Maki </b>