Inhumation Tshisekedi: "nous sommes prêts à poursuivre les travaux si la famille accepte" (ministre Akweti)

Le gouvernement provincial de la ville de Kinshasa rejette toute responsabilité dans le désaccord avec la famille biologique d’Etienne Tshisekedi au sujet du lieu d’enterrement de l’illustre disparu. Dans une interview exclusive ce jeudi 9 mars 2017 à ACTUALITE.CD, le ministre provincial de l’intérieur et de la population Emmanuel Akweti a déclaré que l’hotel de ville s’en tient au respect de la loi qui régit la procédure d’inhumation dans la ville de Kinshasa.

<strong>Qu’est-ce qui bloque l’entente entre la famille et le gouvernement en ce qui concerne le rapatriement du corps de Tshisekedi ?</strong>

Je ne sais pas par rapport à cela. C’est la volonté de la famille qu’il faut faire. C’est leur corps. Elle avait accepté mais à la fin elle change d’avis, nous ne pouvons rien faire. Maintenant qu’elle refuse le cimetière de la Gombe, que faut-il faire ? Elle ne refuse pas seulement le cimetière de la Gombe. Elle a également d’autres revendications. Elle exige que nous les acceptions.

<strong>Quelles sont ces revendications ?</strong>

Elle a proposé quatre sites. Le rond-point entre le ministère des affaires étrangères et le palais de la justice, le palais du peuple, le pont Gabi à Kasa-Vubu ou à Limete devant le siège du parti. Mais l’autorité provinciale gère ce problème pour que ça soit conforme aux lois qui organisent l’inhumation en RDC. Elle n’invente rien.

<strong>Donc il n’y a pas lieu de construire un endroit spécial dans une parcelle ?</strong>

Cela sera une première. Ce sera une dérogation parce que l’autorité provinciale n'est pas compétente à outrepasser les lois.

<strong>Pourtant il y a une jurisprudence : le prophète Sikatenda a été enterré dans une parcelle à Mpasa…</strong>

Il est enterré dans une concession. Si vous avez une concession et vous sollicitez, on vous donne un carré. Ça c’est connu et c’est même la loi. Si vous disposer d’un espace dans une concession pour inhumer les membres de votre famille, on vous accorde un carré et l’autorité prend acte. Même dans nos villages les morts sont enterrés loin des habitations.

<strong>Les travaux dont vous avez ordonné l’arrêt au cimetière de la Gombe avaient-ils déjà évolué ?</strong>

Si vous vous rendez là-bas, vous verrez qu’on a déjà mis les carreaux. Le caveau est terminé, il ne restait que l’aménagement de la partie extérieure.

<strong>Donc vous rejetez la responsabilité à la famille ?</strong>

Oui, parce que le corps du défunt appartient avant tout à la famille. Et nous ne pouvons rien faire sans l’accord de la famille.

<strong>Que dire des revendications de l’UDPS qui exigent un autre endroit ?</strong>

Je suis mal placé pour trancher là-dessus parce que je ne suis pas membre de l’UDPS. Mais je vous parle en tant qu’officiel. Je vous ai déjà donné la position de l’autorité provinciale. Nous sommes disposés à poursuivre les travaux au cas où la famille accepte qu’on inhume Tshisekedi à Kinshasa, sinon nous n’avons rien à faire.

Stanys Bujakera