Depuis le 24 novembre 2016, UJANA, un mouvement citoyen de la jeunesse, a lancé une campagne contre le renversement des institutions de la République.
Ce mouvement qui se présente comme défenseur des acquis de la République, a entamé ce samedi 26 novembre 2016 une sensibilisation porte-à-porte en vue d'avertir la population contre la déstabilisation des institutions.
C'est quoi UJANA? Qui est derrière ce mouvement citoyen? ACTUALITE.CD a posé la question à Felix Momat, président du présidium de UJANA.
Pourquoi cette campagne de sensibilisation contre la déstabilisation des institutions ?
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>Cette campagne trouve son sens à trois niveaux : Il faut considérer que la plus grande richesse de la RDC est la jeunesse de sa population et que celle-ci constitue un atout incontournable aussi pour le processus démocratique que pour le développement du pays. La deuxième considération c’est que cette même jeunesse est à la fois travailleuse, chômeuse et elle est à la fois en formation. Donc si aujourd’hui le pays est déstabilisé, nous mettons un frein à la formation de la jeunesse principalement; Si aujourd’hui il y a un chaos en RDC, cette même jeunesse qui travaille dans les structures formelles et informelles étatique et privé ne saura plus contribuer au développement du pays. Et nous pensons donc que la paix et la stabilité sont importantes pour le développement du pays et que la jeunesse à un rôle à jouer. Maintenant il y a des appels qui viennent de gauche à droite qui appellent à la rue, à la violence tout en s’appuyant sur un seul alinéa l’article 64. Mais quand vous prenez le second alinéa vous allez comprendre qu’il est interdit de renverser un régime démocratiquement établi au risque de se faire avoir par les dispositions légales en la matière.</em></blockquote>
Mais il est permis à tout congolais de s’opposer à tout celui qui veut prendre ou conserver le pouvoir par la force ?
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>Que je sache aujourd‘hui en RDC, il y a personne qui a pris le pouvoir par la force et je n’en connais pas qui cherche à conserver le pouvoir par la force. Les institutions de la république sont pérennes et sont constitutionnellement établies</em>.</blockquote>
Quand la Lucha et Filimbi exigent au président de quitter le pouvoir le 19 décembre conformément à la loi, est-ce une violation de la constitution ?
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>Trois choses par rapport à cette approche. Appeler à l’organisation des élections dans le délais constitutionnel alors qu’il est établi sur le plan national et international qu’il est techniquement impossible d’organiser les élections c’est exclure près de 10 millions de jeunes au processus électoral. C’est l’article 5 qui le dit. Continuer à appeler à l’organisation des élections c’est violer l’article 5 et c’est curieusement les jeunes qui excluent les autres jeunes. Deuxièmement la même constitution qui établi la fin du mandat du président de la république en décembre, gère aussi la gestion de la continuité de l’Etat dans le 2 ième alinéa de l’article 70 qui parle de la fonction président de la république. Il est clairement mentionné dans cet article qu’à la fin de son mandat le chef de l’Etat reste en fonction jusqu’à l’installation d’un nouveau président. L’accord qu’UJANA défend nous fixe une ligne droite pour la tenue des élections. Lorsque la Lucha et Filimbi disent que tout s’arrête au 19 décembre, c’est sur base de quel mécanisme constitutionnel ? On ne peut pas prétendre défendre la constitution en la violent au même moment !</em></blockquote>
Qui est derrière UJANA ?
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>UJANA est constitué de jeunes de toutes tendances confondues : Majorité, opposition, société civile. UJANA est un mouvement qui n’a aucune appartenance politique. On a aucun soutient de qui que c’est soit .</em></blockquote>
Interview réalisée par Stanys Bujakera Tshiamala